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Classement du CPJ : le Cameroun parmi les pires détenteurs de journalistes en Afrique en 2023


Selon le dernier recensement de journalistes en prison du Committee to Protect Journalists (CPJ), le Cameroun se classe au quatrième rang des pires détenteurs de journalistes en Afrique pour l’année 2023.

Au 1er décembre 2023, le rapport du CPJ indique que six journalistes sont actuellement incarcérés au Cameroun. Parmi eux figurent Thomas Awah Junior, Tsi Conrad, Mancho Bibixy et Kingsley Njoka, tous détenus à la prison de Yaoundé-Kondengui.

Ces journalistes ont été arrêtés en lien avec le conflit séparatiste en cours dans les régions anglophones du Cameroun et sont accusés de crimes liés à la sécession.

L’ancien directeur de la CRTV, Amadou Vamoulke, est actuellement l’un des journalistes derrière les barreaux depuis le plus longtemps au Cameroun.

Arrêté en 2016 pour des accusations de corruption, Vamoulke a été condamné à 12 ans de prison en 2022 après avoir passé six ans en détention préventive.

Le CPJ plaide en faveur de la libération sous caution de Vamoulke, compte tenu de son âge avancé de 74 ans.

Les journalistes au Cameroun expriment des inquiétudes quant à leur travail dans un environnement précaire, notamment en raison de l’utilisation de la loi anti-terroriste de 2014 pour cibler les membres de la presse.

Ils soutiennent que le manque de protection contre les intérêts étatiques et privés aggrave encore les défis auxquels ils sont confrontés.

L’année précédente a été l’une des périodes les plus meurtrières pour les journalistes au Cameroun, avec la perte de trois reporters.

Malgré la situation préoccupante des journalistes au Cameroun, le pays se classe derrière l’Éthiopie avec huit journalistes détenus, l’Égypte (13) et le pire contrevenant de l’Afrique, l’Érythrée (16), selon le classement du CPJ.

L’Érythrée détient le triste record des journalistes détenus depuis le plus longtemps dans le monde, la plupart étant emprisonnés depuis 2001.

En Afrique subsaharienne, le nombre de journalistes derrière les barreaux est passé de 31 en 2022 à 47 en 2023, selon le CPJ.

Cette tendance à la hausse reflète un schéma mondial, avec 320 journalistes signalés en détention au 31 décembre 2023.

« Le nombre est le deuxième plus élevé enregistré par le CPJ depuis le début du recensement en 1992, un indicateur inquiétant de l’autoritarisme enraciné et de la virulence des gouvernements déterminés à étouffer les voix indépendantes », a déclaré le CPJ.

« Certains gouvernements vont plus loin en utilisant la répression transnationale pour menacer et harceler les reporters au-delà de leurs propres frontières. »

La Chine, le Myanmar et la Biélorussie occupent les trois premières places de la liste des pires détenteurs de journalistes en 2023, avec 44, 43 et 28 journalistes derrière les barreaux respectivement.

Plus de la moitié des journalistes détenus font face à des accusations liées aux fausses informations et aux activités anti-étatiques, indiquant une tendance des gouvernements à se venger d’une couverture critique.

En raison de ses actions lors du conflit en cours avec le Hamas, Israël figure pour la première fois sur la liste des 10 pires détenteurs de journalistes.

Israël a arrêté au moins 20 journalistes palestiniens pour leurs reportages depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.





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