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Chez certains patients, cet examen peut prédire la mort dans les 180 jours



La cirrhose est une maladie du foie qui se caractérise par des lésions hépatiques irréversibles. La pathologie peut être liée à une consommation excessive d’alcool, à une hépatite virale chronique ou à une alimentation trop riche en graisses conduisant à l’obésité et à un syndrome métabolique (NASH).

La cirrhose ne peut pas régresser. Une fois installée, elle est toujours définitive. Elle peut être stable ou évolutive. L’espérance de vie moyenne des patients atteints d’une cirrhose à un stade avancé est de deux ans. Néanmoins, la cirrhose n’est pas toujours mortelle : elle peut tout à fait rester stable.

Une nouvelle étude, parue au sein de Scientific Reports vient de révéler un moyen de prédire la mortalité à 180 jours pour les patients présentant une cirrhose nouvellement diagnostiquée. Il s’agirait d’identifier les marqueurs d’inflammation.

20 marqueurs inflammatoires pourraient être révélateurs d’une mortalité à 180 jours

Les chercheurs danois ont collecté des échantillons de plasma auprès de 149 patients présentant une cirrhose nouvellement diagnostiquée. A titre de précision, le plasma constitue 55 % du volume du sang. Il est formé d’eau à 90 %, de sels, de lipides et d’hormones. Il est particulièrement riche en protéines.

Les chercheurs ont découvert que 20 des 92 marqueurs inflammatoires étaient en corrélation significative avec la mortalité à 180 jours. En clair, l’inflammation visible lors de l’échantillon et l’analyse de plasma pourrait prédire la mort à 180 jours, soulignent les chercheurs, or, aucune corrélation significative n’a été observée avec les autres admissions liées au foie.

« En conclusion, les marqueurs de l’inflammation peuvent être utilisés pour prédire la mortalité à 180 jours chez les patients présentant une cirrhose nouvellement diagnostiquée. Les modèles de prédiction pour les patients cirrhotiques nouvellement diagnostiqués doivent être validés davantage avant leur mise en œuvre dans la pratique clinique », soutiennent les scientifiques.

Cirrhose : dans les 15 à 20 ans, un cancer du foie peut se déclarer

Dans le cas d’une cirrhose, l’inflammation chronique du foie détruit les cellules hépatiques et crée ce qu’on appelle une fibrose hépatique. Ce tissu fibreux entoure des nodules anormaux formés par la régénération anarchique des cellules hépatiques détruites.

Progressivement, le foie ne remplit plus ses fonctions normales. Il perd ses fonctions vitales de fabrication (des triglycérides, du cholestérol…), de stockage (du glucose par exemple) et ne peut plus filtrer les substances contenues dans le sang ou sécréter la bile : on parle alors d’insuffisance hépatocellulaire.

En outre, en raison de la fibrose du foie et de la présence de nodules, la pression à l’intérieur du système veineux portal (qui conduit le sang en provenance de l’appareil digestif jusqu’au foie) augmente : c’est l’hypertension portale. Elle favorise la formation de varices dans l’œsophage.

Dans les 15 à 20 ans qui suivent la formation de la cirrhose, un cancer du foie peut se déclarer.

L’aggravation de la cirrhose peut être stoppée et certaines complications évitées grâce à une prise en charge thérapeutique. En France, la cirrhose du foie provoque environ 16 000 décès par an, estime l’Assurance Maladie.



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