cette tendance phare des années 1990 signe son grand retour au printemps 2024

Qui aurait imaginé, ne serait-ce qu’au début du XXe siècle, que le tailleur à rayures deviendrait l’une des plus grandes tendances mode de tous les temps ? Mieux encore, l’un des ensembles les plus indispensables à la garde-robe universelle. Pourtant, ce dernier n’a pas toujours fait l’unanimité.

Désapprouvé par moment, notamment lorsqu’il a voulu transiter dans le vestiaire féminin dans les années 1960, le pantalon tailleur siège depuis, dans le répertoire stylistique des pointures de la mode, à l’instar d’Adèle Exarchopoulos, qui a triomphé aux César 2024, en en arborant un.

En tailleur à rayures aux César 2024, Adèle Exarchopoulos glamourise cet ensemble officewear

Dix après avoir remporté le César du meilleur espoir féminin pour son rôle dans La Vie d’Adèle, deux ans après avoir été lauréate de celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour Mandibules et un an après avoir reçu celui de la meilleure actrice pour Rien à foutre, Adèle Exarchopoulos a remporté un énième César ce vendredi 23 février 2024. Celui de la meilleure actrice dans un second rôle, pour récompenser sa performance dans le film dramatique, Je verrai toujours vos visages. Un nouveau virage dans la carrière de l’actrice parisienne, révélée en 2013 aux côtés de Léa Seydoux.

Ainsi, c’est dans un costume trois-pièces à rayures tennis que la talentueuse comédienne de 30 ans s’est illustrée sur le devant de la scène de l’Olympia. Dans la salle, les applaudissements, à tout rompre, n’ont fait que confirmer l’ascension cinématographique et stylistique, d’Adèle Exarchopoulos. Preuve en est, sur les réseaux sociaux, la star de la série La Flamme, a aussi bien remporté tous les suffrages pour son talent indéniable, que pour sa manière de s’habiller… Dans un tailleur à rayures tennis ce soir-là. De quoi assurer la présence de cet imprimé dans le guide tendanciel du printemps-été.

Mode 2024 : aussi tendance et intemporel qu’un jean, le pantalon tailleur se préfère à rayures ce printemps

N’en déplaise aux aficionados du denim, le pantalon tailleur est, majoritairement, bien plus confortable que le jean. Tout aussi chaud et agréable à porter, le tailored pant s’impose comme une alternative bien plus chic, à son homologue. Si bien, que les expertes en style en ont fait leur nouveau « bleu de travail » pour transiter en douceur, de l’hiver au printemps.

Présent chez Schiaparelli, Bottega Veneta, Dolce&Gabbana, Coperni, Sacai printemps-été 2024, le tailleur à rayures s’envisage sous toutes les coutures. Qu’il s’agisse de pantalons, de jupes ou de robes, les rayures marquent au fer, les vêtements tailoring de la saison. Si plusieurs types de rayures existent, deux parmi toutes, ne doivent surtout pas être confondues : les rayures craie, et les rayures tennis, qui demeurent les plus rependues et appréciées.

crédit photo : Schiaparelli, Bottega Veneta, Dolce&Gabbana, Coperni, Sacai printemps-été 2024. À lire également :

Tailleur : comment différencier des rayures tennis et des rayures craie ?

Contrairement aux rayures « craie » dites chalk stripes en anglais, qui se caractérisent par des lignes plus épaisses et moins précises (comme si elles avaient été tracées à la craie), les rayures tennis sont composées de plusieurs rangées de petits points d’environ un demi-millimètre. Ces points, qui semblent être piqués les uns à la suite des autres, forment une ligne comme s’ils avaient été épinglés (« pin »), d’où leur nom, pinstripes.

Bien plus récentes que l’on pourrait le penser, les rayures « tennis » ont fait leur apparition vers la fin du XIXe siècle sur les vêtements des banquiers britanniques. Même s’il n’est pas « coté en bourse », cet imprimé disciplinaire a ainsi fait son entrée dans le monde du travail, en « rayant » les costumes et les tailleurs des hommes d’affaires anglais. Séduits par l’esthétique officewear des ensembles à rayures, les Américains de l’époque, ont vite adopté la tendance avant de l’élever au rang de superstar du quartier financier,de Wall Street, à New York.

À leur tour, les mafieux se sont, eux aussi, accaparés les costumes et les tailleurs à rayures, tout comme leurs épouses, en jupes ou robes (qui ont inspiré la tendance Mob Wife) jusqu’à ce que le cinéma international les mette en vedette sur Robert De Niro dans Le Parrain 2 (1974), sur Alain Delon dans Borsalino (1970) ou encore sur Seol Kyeong-gu dans Sans pitié (2017). Depuis, l’industrie de la mode réinterprète inlassablement le tailleur à rayures.