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cette avancée majeure dans la recherche permet aux malades de remarcher


Une percée significative dans le traitement de la maladie de Parkinson a été accomplie grâce à une « neuroprothèse ». Son essai concluant sur des patients a démontré une correction des difficultés de marche en stimulant les muscles des jambes au niveau de la moelle épinière. Une variante destinée à une utilisation quotidienne fait actuellement l’objet d’études.

À 62 ans et fortement affecté par la maladie de Parkinson, un patient français nommé Marc bénéficie désormais d’une capacité de marche quasiment normale grâce à ce système innovant d’électrodes implantées sur sa moelle épinière. Cette prouesse récente, détaillée dans la revue Nature Medicine le 6 novembre, et rapportée par Libération, émane des travaux d’une équipe de chercheurs basée à Lausanne.

Une avancée médicale impressionnante concernant la maladie de Parkinson

Le sexagénaire fait face à la maladie de Parkinson depuis plus de 30 ans, arrivant ainsi à un stade avancé de la maladie. Les défis liés à la marche étaient devenus considérables. « Maintenant, […] je peux marcher d’un point à un autre sans me soucier de la façon dont je vais y arriver. Je peux aller me promener, aller faire des courses seul. Aller faire ce que je veux. », a partagé Marc.

C’est une réalité qui touche presque tous les patients lorsque la maladie de Parkinson a atteint un stade avancé. Le « freezing », un blocage soudain pouvant entraîner des chutes, demeure largement méconnu en termes de traitement. Ces symptômes finissent par représenter un handicap significatif pour les patients, les condamnant à une immobilité, que ce soit en restant alités ou en utilisant un fauteuil roulant.

Une « neuroprothèse » couronnée de succès pour le premier patient atteint de la maladie de Parkinson

L’histoire de Marc se démarque de manière exceptionnelle, fruit d’une avancée médicale surprenante. Les résultats sont impressionnants : cette « neuroprothèse » a réussi à atténuer les problèmes de marche, les troubles d’équilibre et le « freezing ». Cette initiative, dirigée par la chirurgienne Jocelyne Bloch et le neuroscientifique Grégoire Courtine au CHUV de Lausanne, avec le soutien de l’École polytechnique fédérale, s’inscrit dans leur historique d’exploits médicaux. Ils ont notamment permis à des personnes paraplégiques de retrouver la capacité de marcher après des années d’immobilité.

En collaboration avec le neurobiologiste Erwan Bézard de l’Inserm, les experts Jocelyne Bloch et Grégoire Courtine ont appliqué leur approche novatrice à la maladie de Parkinson. Testée initialement sur des singes par Erwan Bézard, cette prothèse utilise des électrodes implantées dans des zones de la moelle épinière pour remplacer les fonctions cérébrales. Contrairement aux patients paralysés, les personnes atteintes de Parkinson conservent le contact cerveau-moelle épinière, mais le dysfonctionnement cérébral résulte de la perte progressive des neurones produisant la dopamine.

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Un coût élevé qui interroge les chercheurs

Le système élaboré par ces chercheurs ne se limite pas à l’envoi de stimulations électriques. Il doit également jouer le rôle du cerveau en générant des stimulations au moment opportun pour que les mouvements s’alignent sur les intentions du patient. « L’idée, c’est qu’on va aller mesurer les mouvements résiduels, donc l’intention de la marche, avec des petits capteurs qui sont localisés sur les jambes. », a expliqué Grégoire Courtine. Et d’ajouter : « Grâce à ça, on sait si la personne veut faire une phase d’oscillation ou s’arrêter, et on va donc ajuster la stimulation en fonction. »

Les experts ont toutefois ajouté qu’il était prématuré de parler d’une révolution médicale généralisée pour les patients parkinsoniens, étant donné la diversité des manifestations de la maladie. L’équipe de Jocelyne Bloch et Grégoire Courtine prévoit de poursuivre les essais avec six autres patients afin d’évaluer plus précisément l’impact. En outre, la question de la viabilité économique de cette innovation reste en suspens, étant donné son coût élevé. Les chercheurs ont fondé une start-up, Onward, pour faciliter la commercialisation. Cependant, pour justifier un financement public, l’efficacité thérapeutique doit être confirmée comme majeure.





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