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ce détail dans sa cellule qui interpelle, « Comme si elle pouvait disparaître… »


Ce lundi 4 décembre, les assises des Hauts-de-Seine se sont penchées sur l’une des trois affaires pour lesquelles Monique Olivier, l’ex-compagne de Michel Fourniret, est actuellement jugée pour complicité. Le dossier examiné concerne notamment les événements tragiques de 1990, survenus dans l’Yonne. Joanna Parrish, une jeune Anglaise de 20 ans, a été enlevée, violée et assassinée.

Après les témoignages des proches de Marie-Angèle Domèce vendredi dernier et en anticipation des déclarations de la famille d’Estelle Mouzin prévues ce mercredi 7 décembre, c’est la famille de Joanna Parrish qui a ainsi pris la parole. Ce n’est qu’en février 2005 que Monique Olivier a commencé à faire des aveux aux enquêteurs belges. Ces révélations ont eu lieu pendant la détention provisoire de Michel Fourniret, arrêté en 2003 pour une tentative d’enlèvement d’une adolescente.

Monique Olivier, accusée de complicité dans les meurtres de plusieurs femmes

Après vingt-huit ans, en 2018, Michel Fourniret a enfin admis son implication lors de son interrogatoire avec la juge d’instruction Sabine Kheris. Monique Olivier, quant à elle, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Une peine qui surviendrait quinze ans après avoir déjà été condamnée à cette peine maximale pour sa complicité dans quatre meurtres et un viol commis par son ex-mari.

À l’occasion de ce procès, le 28 novembre dernier, BFMTV a diffusé un reportage mettant en lumière la vie carcérale de Monique Olivier. Ce documentaire a notamment été enrichi par les récits d’une ancienne surveillante pénitentiaire. « Monique Olivier est une femme longiligne, un peu courbée, portant toute la misère du monde sur son dos. C’est une femme en souffrance et peu communicative. », a décrit cette dernière.

Monique Olivier, une « énigme » selon les enquêteurs

Selon les dires de cette même source, Monique Olivier vivrait dans l’isolement. Elle ne recevrait aucune visite ni courrier. Ses journées s’écouleraient principalement entre des séances de lecture et des mots croisés. « Les murs de sa cellule sont vierges. Ils ne racontent rien de sa vie. Comme si elle pouvait disparaître et se faire oublier instantanément. », a indiqué la voix-off du reportage.

Pour les enquêteurs et les juges qui ont eu affaire à Monique Olivier, elle demeure une « énigme », ainsi que l’a rapporté France 3. « Je ne suis pas dans sa tête. », indiqueraient ces derniers au cours de leurs dépositions. Daniel Bourgard, aujourd’hui à la retraite après avoir servi au SRPJ de Reims, supervisait les enquêtes sur les meurtres de Céline Saison et de Mananya Thumpong en 2000 et 2001.

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« À part pleurer sur elle-même, elle n’a jamais pleuré sur les victimes »

Le policier a joué un rôle clé en 2004 lors de la collecte des aveux du couple. Présent lors de la reconnaissance des meurtres de Marie-Angèle Domèce et Joanna Parrish, l’expert décrit l’interrogatoire de la septuagénaire comme une expérience épuisante. « Une audition de Monique Olivier, c’est 5 % de présence, 95 % d’absence. », a-t-il rapporté. Et de poursuivre : « C’est extrêmement pénible. Elle est bloquée, on ne sait pas pourquoi. Puis, elle repart. Non pas qu’elle ne veuille pas, qu’elle simule, mais c’est comme ça, c’est sa façon de s’exprimer. »

« Elle a entendu une gamine se faire massacrer, mais lorsqu’elle raconte, elle ne manifeste aucun sentiment, aucune empathie. C’est impressionnant. Quand on lui demande pourquoi vous n’avez pas réagi, elle dit qu’elle avait peur et que si ce n’était pas elle, il en aurait trouvé une autre pour l’accompagner. À part pleurer sur elle-même, elle n’a jamais pleuré sur les victimes. », a ajouté le commandant. Le verdict du procès de Monique Olivier est attendu le 15 décembre.





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