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Ces mystérieux œufs qui prolifèrent sur les plages françaises ne doivent pas être touchés


Ces mystérieuses capsules noires parsèment les plages françaises. Leur aspect rectangulaire et leurs quatre crochets intriguent d’ailleurs les promeneurs. Vous en avez sûrement déjà croisé lors de vos balades en bord de mer. Mais que peuvent bien être ces curieux artefacts ? Rejetées par la mer, elles sont souvent prises pour des algues ou des insectes géants. Pourtant, leur origine est bien plus surprenante.

Ces mystérieuses capsules, parfois appelées « bourses de sirène » ou oothèques, ne sont autres que des œufs, mais pas n’importe lesquels : ce sont les restes des progénitures de raies. Elles se présentent sous la forme de poches rigides, évoquant du plastique ou du cuir, dotées de crochets aux extrémités pour s’accrocher aux algues ou au fond marin, où se développe l’animal.

Des œufs qui suscitent les interrogations sur les plages françaises 

Cette capsule sert d’incubateur naturel pour le développement de la future raie avant sa naissance. Après éclosion, elle quitte la capsule, laissant derrière elle ce déchet naturel qui finit généralement par s’échouer sur les plages. Ce mode de reproduction n’est pas spécifique aux raies, il est également observé chez d’autres poissons cartilagineux comme les roussettes et les chimères.

Si vous trouvez une bourse de sirène sur une plage, vous ne risquez rien. Celle-ci a déjà rempli sa fonction de protection des œufs de raie jusqu’à leur éclosion. En outre, sa présence plus fréquente au printemps et en été correspond aux périodes de reproduction des raies, surtout dans les eaux peu profondes près des plages sableuses, les estuaires ou les zones calmes proches des bancs de sable.

Des œufs dangereux pour les promeneurs sur les plages ? 

En France, il existe une diversité remarquable d’espèces de raies. Certaines parmi ces dernières sont toutefois considérées comme menacées selon l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Pour contrer cette menace d’extinction, des initiatives telles que le programme Capoera de l’association brestoise APECS (Association pour l’Étude et la Conservation des Sélaciens) sont mises en place. Ce programme vise à collecter des capsules de raies afin d’étudier les populations et de combler les lacunes dans notre connaissance de leur reproduction. C’est pourquoi les ramasser n’est pas recommandé. Il est préférable de laisser ces coques aux association pour conduire leurs recherches.

Ces capsules trouvées sur les plages ne sont pas sans rappeler certaines consignes qui concernent les Français lors de leur passage sur les plages. En effet, certains objets ne doivent pas être ramassés. Selon l’article L. 321-8 du Code de l’environnement, « les extractions de matériaux […] sont limitées ou interdites lorsqu’elles risquent de compromettre, directement ou indirectement, l’intégrité des plages, dunes littorales, falaises, marais, vasières, zones d’herbiers, frayères, gisements naturels de coquillages vivants et exploitations de cultures marines ».

Plage en France

crédit photo : Shutterstock Attention à ce que vous ramassez sur les plages en France

Des consignes à respecter lors de votre passage sur les plages françaises 

Ramasser du sable sur les plages est formellement interdit selon le Code de l’environnement, considéré comme une atteinte au domaine public maritime et nuisant à l’intégrité des littoraux. Les contrevenants s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 1 500 euros en cas de collecte déraisonnable. Cependant, les autorités tolèrent le ramassage en petite quantité. Seul le sable éolien, transporté par le vent sur les trottoirs, peut être prélevé légalement.

Galets sur une plage

crédit photo : Shutterstock Il ne faut pas ramasser les galets sur les plages françaises

Ramasser des galets et des coquillages est également sanctionné par la loi. Les galets sont particulièrement protégés, car ils jouent un rôle crucial dans la préservation de la faune et de la flore contre l’érosion et les effets de la houle. Par exemple, en Normandie, le ramassage des galets est interdit depuis 1975. Ramasser du bois flotté est autorisé, mais la cueillette de fleurs poussant en bord de mer est strictement interdite par la loi. Cette flore spécifique est classée comme protégée, et couper ces plantes peut entraîner des amendes pouvant aller jusqu’à 150 000 euros pour atteinte à la conservation d’espèces végétales non cultivées, selon les dispositions légales.





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