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Centrafrique : polémique autour des nouvelles taxes sur le Mobile Money


Des voix s’élèvent en République centrafricaine pour dénoncer une augmentation significative des frais de transaction sur le Mobile Money, une mesure perçue comme un nouvel obstacle pour des consommateurs déjà affectés par la vie chère.

Dans un communiqué daté du 7 avril, la Plateforme des acteurs pour la protection des droits numériques en Centrafrique (Papdnc) a exprimé son inquiétude face à une augmentation de plus de 100% des frais de transaction sur l’ensemble du territoire. Cette taxe de 1%, ajoutée à la taxe de 7% sur les frais de télécommunications, suscite des préoccupations quant à son impact sur le pouvoir d’achat des Centrafricains.

La réaction du ministère des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, a tenté d’apaiser les tensions en appelant à des discussions avec les acteurs concernés. De son côté, le ministre de l’Économie numérique, des Postes et Télécommunications, Justin Gourna Zacko, a accusé l’opérateur de téléphonie mobile Orange Centrafrique d’avoir augmenté unilatéralement les tarifs. Selon lui, Orange aurait omis de soumettre sa nouvelle offre tarifaire à l’homologation des autorités compétentes.

Cette controverse survient alors que le gouvernement cherche à augmenter les recettes domestiques du pays, avec une prévision de 14,55% en 2024, passant à 160,5 milliards de Fcfa. Les autorités entendent capitaliser sur le potentiel fiscal du secteur des transactions électroniques, un domaine en pleine croissance dans la sous-région.

La République centrafricaine rejoint ainsi d’autres pays de la région, tels que le Cameroun, qui ont déjà mis en place des taxes sur le Mobile Money. Cette décision soulève des interrogations quant à son impact sur la population déjà fragilisée par les crises économiques récurrentes et le coût de la vie.

L’entrée en vigueur de cette taxe devrait être reportée face à la polémique grandissante, offrant ainsi une opportunité pour un dialogue constructif entre les autorités, les opérateurs et la société civile afin de trouver un équilibre entre les besoins de financement de l’État et la protection du pouvoir d’achat des citoyens.





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