ce surnom très spécial donné par la randonneuse à son crâne, “C’est insupportable”

Neuf mois après sa disparition, le petit Emile a été retrouvé mort. C’est au cours d’une banale randonnée, le 30 mars dernier, que le crâne de l’enfant, âgé de 2 ans et demi au moment de sa disparition, a été retrouvé sur un chemin en contrebas du Haut-Vernet. Une découverte macabre qui a bouleversé à jamais la randonneuse.

“Je le trouve au milieu du chemin. Il est blanc, tout propre. Il n’y a que les dents du haut”, s’est remémorée la randonneuse au micro de la chaîne BFMTV, qui a réussi à débusquer la sportive. “Je savais que c’était lui”, affirme-t-elle, avant de décrire les instants qui ont suivi la découverte du crâne du petit Emile. “J’aurais pu le laisser, mais après, le temps d’y retourner, il n’aurait plus été là”.

Mort d’Emile dans le Haut-Vernet : ce surnom donné par la randonneuse à son crâne

Ce jour-là, la sexagénaire a vu sa vie basculer. Dorénavant, elle ne peut plus penser au mot crâne sans voir l’image du petit garçon souriant, une fleur dans les cheveux. “Je n’arrive plus à dire le mot crâne. Avoir la vision de ces os en pensant à l’image d’Émile souriant, c’est insupportable”, explique-t-elle au Parisien. Pour elle, parler du crâne d’Emile est impossible, à cela, elle préfère “la chose”. 

Un crâne d’enfant que la randonneuse a décidé de ramener chez elle. Une décision contestée par un grand nombre, mais que la femme justifie par le temps chaotique de la journée et par le possible vol des ossements d’Emile. “Si je l’avais laissé là, que se serait-il passé le temps de prévenir les gendarmes ? Le temps de rebrousser chemin, de les appeler, qu’ils viennent… Quelqu’un d’autre aurait pu le prendre. Ou alors l’eau qui coulait, avec la pluie, aurait pu l’emporter. J’ai donc fait ce qu’il me semblait le mieux”.

crédit photo : DR La randonneuse, traumatisée par sa découverte, a donné un surnom au crâne du petit Emile.

Disparition d’Emile : la randonneuse traumatisée par la découverte du crâne

Un choix qui a valu à la randonneuse de nombreuses critiques. “Que les gendarmes m’interrogent, perquisitionnent ma maison, c’est normal. Mais pas la haine d’inconnus !”, confie-t-elle, avant d’avoir une pensée pour la famille du petit Emile. “Ça a été une période difficile. Maintenant, je regarde devant. J’espère que l’avenir dira ce qui a pu se passer”. “Je me dis enfin que le papa et la maman vont pouvoir l’enterrer. Ils vont pouvoir savoir”. 

Si la découverte du crâne du petit Emile a permis à ses parents et ses grands-parents de faire leur deuil, elle n’a pas permis de résoudre l’enquête. Plus de 3 semaines après les premières analyses réalisées sur le crâne, les gendarmes ne peuvent pas indiquer avec certitude les circonstances de la mort de l’enfant, ni même quand celle-ci est survenue. Pour cela, il va falloir attendre les résultats des autres analyses en cours.

En plus du crâne de l’enfant, un ossement a été retrouvé non loin de la zone de recherche près du hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), ainsi qu’un T-shirt, une culotte et des chaussures. Ce dernier indice intrigue beaucoup les enquêteurs. En effet, celles-ci n’ont pas de lacets et pourraient signifier l’intervention d’une tierce personne. Alors que la piste accidentelle et l’homicide se mêlent, trouver le vrai du faux est un travail de longue haleine pour les gendarmes. 

crédit photo : DR Un détail sur les chaussures du petit Emile intrigue les gendarmes.

“Cela intrigue au même titre que d’autres détails. Mais il y a des choses qui intriguent et qui sont parfaitement explicables. C’est toute la mesure qu’il faut prendre dans l’analyse de ces éléments-là”, nuance une source proche du dossier à BFMTV. “Il peut y avoir des explications de circonstances, dû à un tiers mais aussi une explication naturelle quand on passe dans les broussailles avec des nœuds simples ou doubles avec des grosses boucles”. Pour l’heure, aucune piste n’est écartée.