à la uneCameroun

Cameroun : l’éventualité d’une présidentielle avant les législatives et municipales agite le Landerneau politique 


Le calendrier électoral au Cameroun est un sujet brûlant ces derniers temps, avec des spéculations persistantes sur la possibilité que l’élection présidentielle se tienne avant les élections législatives et municipales prévues pour 2025. Mais est-il possible de changer l’ordre électoral établi par le Code électoral du pays ? Et quelles pourraient être les motivations derrière une telle décision ?

Selon les dispositions du Code électoral camerounais, l’élection présidentielle doit se tenir entre vingt et cinquante jours avant la fin du mandat du président en exercice. De même, l’élection législative doit avoir lieu au plus tard quarante jours avant l’expiration du mandat des députés, et l’élection municipale vingt jours avant la fin du mandat des conseillers municipaux.

En vertu de ces dispositions légales, il semble clair que l’élection présidentielle ne peut pas se tenir avant les élections municipales, car les mandats des conseillers municipaux et des députés expirent respectivement en février et mars 2025, tandis que celui du président arrive à terme en octobre de la même année.

Cependant, le président de la République dispose du pouvoir, par le biais d’un décret, de proroger ou d’abréger les mandats des conseillers municipaux et des députés en cas de nécessité. Cette prorogation ne peut excéder dix-huit mois après consultation du gouvernement et du Sénat pour les conseillers municipaux.

Si le président Paul Biya décide d’utiliser cette prérogative, il pourrait proroger les mandats des députés et des conseillers municipaux jusqu’en 2026, repoussant ainsi les élections législatives et municipales. C’est une pratique qui a déjà été employée en 2018 lorsque la mandature des conseillers municipaux et des députés touchait à sa fin, prorogée jusqu’en 2020 pour permettre l’organisation d’un double scrutin législatif et municipal.

Malgré ces manœuvres légales, une telle décision ne manquerait pas de susciter des critiques, comme cela s’est produit en 2018. L’opposition avait alors dénoncé ce qu’elle qualifiait de forfaiture sans fondement. Reste à voir si une réorganisation du calendrier électoral aura effectivement lieu et quelles en seront les implications pour le paysage politique camerounais.





Source link

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp