« Ça va faire cinq ans que je n’ai touché personne » : Redoine Faïd veut des parloirs normaux
Le tribunal administratif de Lille (Nord) doit se pencher ce jeudi sur le cas de l’un des plus célèbres prisonniers de France : Redoine Faïd. Détenu au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) depuis sa condamnation à quatorze ans de réclusion le 26 octobre, pour son évasion par hélicoptère à Réau (Seine-et-Marne), le braqueur de 51 ans, libérable à 88 ans, aimerait assister à cette audience. En clair, faire entendre sa voix en personne.
La suite après cette publicité
La voix d’un détenu placé à l’isolement total depuis plus de dix ans et qui, sachant qu’il va « passer beaucoup de temps en prison », estime qu’il serait « judicieux que cela se passe dans l’apaisement et en gardant [ses] facultés mentales ». Mais l’extraction d’un prisonnier auteur de deux évasions, en 2013 et 2018, ne s’obtient pas facilement. S’il est absent, ce sera au cabinet de Me Benoît David de contester dans le cadre d’une procédure d’urgence la décision de mise en place d’un dispositif de séparation hygiaphone à l’ensemble des visites aux parloirs de Rédoine Faïd.
