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Ça s’accélère : Voici pourquoi les charges contre Amougou Belinga s’alourdissent

« Affaire Martinez Zogo : cette semaine sera celle de tous les dangers ». Le journaliste web, blogueur et créateur de contenus Michel Biem Tong ne croyait pas si bien dire. Les rebondissements dans ce qui s’apparente désormais à un crime d’État sont nombreux et il n’est pas à exclure que le dénouement arrive plus tôt que prévu.

Il y a plusieurs jours, nous avons appris que l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga et le directeur général du groupe L’Anecdote Bruno Bidjang ont été conduits au tribunal militaire de Yaoundé avant d’être ramenés de suite au Secrétariat d’État à la défense (SED) pour un complément d’enquête.

A ce sujet, l’intervention de Michel Biem Tong n’avait pas du tout rassuré l’entourage de Jean-Pierre Amougou Belinga et le clan Bruno Bidjang qui a juré fidélité au zomloa des zomloa, quitte à laisser sa peau pour lui.

« Je tiens à rappeler que moi aussi j’avais été renvoyé au Secrétariat d’État à la défense (SED) pour complément d’enquête. La suite on la connaît (…). Le spectre de la prison de Kondengui plane sur Jean-Pierre Amougou Belinga et Cie », a affirmé Michel Biem Tong qui est un ancien détenu de la même prison ; c’était quasiment la même procédure qui lui avait été faite.

Même si le journaliste aujourd’hui en exil concède que le ministre d’État et secrétaire général de la présidence de la République « Ferdinand Ngoh Ngoh utilise l’affaire Martinez Zogo pour conquérir le pouvoir », il n’en demeure pas moins que les charges qui sont retenues contre Jean-Pierre Amougou sont graves.

Michel en parle justement, lui qui estime que « l’affaire Martinez Zogo, c’est trois (03) en un (01) : crime de sang, détournements massifs et complot contre la sûreté de l’État ».

Celui qui a vu passer lundi le 20 février son anniversaire de naissance serait bien parti pour occuper une cellule dans l’une des prisons du pays, probablement la centrale à Yaoundé. Il est déjà dénoncé pour le vol de deniers publics, avant ce meurtre qui est en train d’être élucidé.

On reproche à Jean-Pierre Amougou Belinga le milliardaire d’avoir sorti le chéquier pour commanditer l’assassinat du journaliste directeur général de la radio Amplitude FM Martinez Zogo qui dénonçait beaucoup l’homme d’affaires soutenu par plusieurs membres du gouvernement, aussi étrange que cela puisse paraître.

Justin Danwe, le chef des opérations spéciales de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) a déjà avoué, si on se fie au propos de l’avocat Me Charles Tchoungang, que c’est Jean-Pierre Amougou Belinga qui a ordonné de tuer Zogo en complicité avec le Garde des sceaux Laurent Esso, ministre de la Justice et grand fidèle de Paul Biya.

Beaucoup d’observateurs voient cette semaine comme très décisive dans cette affaire qui occupe à elle seule tout l’espace médiatique depuis le kidnapping de la victime devant un poste de gendarmerie alors que l’animateur de l’émission « Embouteillages » se rendait à son domicile, auprès de sa femme et ses enfants.

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