Attention, ces restaurants surfacturent désormais les clients qui ne finissent pas leur assiette

Alors que les chiffres du gaspillage alimentaire explosent, des restaurateurs ont décidé de taper du poing sur la table. Face au comportement de certains clients, ils n’hésitent pas à sévir. Et à surfacturer ceux qui ne finissent pas leur assiette.

Dix millions de tonnes par an : c’est le chiffre hallucinant avancé par le ministère de l’Écologie en ce qui concerne le gaspillage alimentaire. La valeur de l’ensemble de ces marchandises non consommées est estimée à environ 16 milliards d’euros. Autant dire que le problème est pris très au sérieux.

Les pertes et gaspillages alimentaires ne se limitent pas à des aliments en parfait état qui n’arrivent pas sur une table ou à de l’argent gaspillé.

Le coût de la nourriture va au-delà de ce que nous payons pour elle.

Stop à la perte et au gaspillage alimentaire ! pic.twitter.com/NrOoP4ZYyD

— FAO en français (@FAOenFrancais) April 2, 2023

Ces restaurants mettent à l’amende les clients qui ne finissent pas leur assiette

En France, chaque année, ce sont 30 kilos de nourriture par personne qui sont jetés dans le cadre du foyer. Cela représente 33 % des produits liés à l’alimentation en phase de consommation, selon une étude de l’Ademe. Et cela ne concerne pas la restauration collective ou commerciale.

Dans les restaurants, le constat n’est pas plus brillant. À tel point que face à ce gâchis, des patrons ont décidé de mettre à l’amende certains de leurs clients. C’est le cas à Quimper comme le relatait il y a quelques jours un article paru dans le magazine Capital. 

Ils entendent lutter contre le gaspillage alimentaire

Sarah et J.-P. Xu sont les propriétaires de deux restaurants de la cité bretonne : L’Atlantis et L’Aigle royal. Les deux établissements sont spécialisés dans les buffets à volonté, le premier à base de produits de la mer, le second dans la cuisine asiatique. Dans ce type de formule, le gaspillage est malheureusement courant.

C’est ainsi que les restaurateurs ont mis en place une nouvelle règle. Si un client ne finit pas son assiette, il sera facturé cinq euros supplémentaires au moment de payer l’addition. Ce changement a été rendu nécessaire pour lutter contre le gaspillage alimentaire et pour faire face à une « plus grande difficulté d’approvisionnement en matières premières », ont expliqué Sarah et J.-P. Xu.

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Les clients ont compris le message

Mais contre toute attente, le message est bien perçu par les clients des restaurants. « Les gens ont bien compris que l’écologie est désormais l’affaire de tous et ils sont sensibles à notre message. On entend que les adultes ont l’œil sur les assiettes de leurs enfants, leur demandent de goûter avant de se servir, par exemple.« , ont confié ces patrons qui souhaitent avant tout faire de la pédagogie.

Ils n’ont eu à sévir que neuf fois depuis la mise en place, soit « environ une fois par mois« . À chaque fois, ils ont constaté « un irrespect flagrant« , a raconté J.-P. Xu. Celui-ci a d’ailleurs tenu à préciser pour que les choses soient claires : « Nous n’appliquons la surfacturation qu’en cas de gaspillage manifeste ».