atteint d’un cancer, ce retraité n’est plus remboursé par la Sécu et ne peut plus se soigner, “Ouvrons une cagnotte !”

Il est venu se faire entendre. Ce mardi 5 décembre, Cyril Hanouna et ses comparses ont accueilli Jean-Pierre sur le plateau de Touche pas à mon poste. Ce septuagénaire s’est confié sur l’arrêt brutal de son traitement contre le cancer après la fin du remboursement de son médicament. 

Atteint d’un cancer du poumon depuis 18 ans, Jean-Pierre, un retraité Lorrain, est sous traitement depuis 10 ans. En juin dernier, il doit brusquement arrêter son traitement et pour cause, celui-ci n’est plus remboursé à 100 % par la Sécurité sociale. “Je me suis battu contre une maladie, maintenant, je dois me battre pour me soigner”, a-t-il expliqué à BFMTV le 29 novembre dernier. 

TPMP : ce retraité doit payer de sa poche son médicament contre le cancer du poumon

C’est en allant chercher sa dose de médicaments du mois à la pharmacie du coin qu’il découvre que l’IRESSA 250mg, produit par les laboratoires AstraZeneca, est dorénavant remboursé à 60 % de son prix. “À 1 390 euros la boîte, il reste à sa charge 635 euros”, détaille le Républicain Lorrain. 

Sur le plateau de TPMP, Jean-Pierre a expliqué avoir testé le médicament générique, remboursé intégralement pas la Sécu. Problème, il n’a pas supporté les effets secondaires. “Maux de tête, nausées, vomissements, saignements de nez…”, énumère-t-il. La liste est longue pour le retraité qui prend alors la décision d’arrêter son traitement générique et donc de stopper son traitement. 

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Malgré l’essai d’un second médicament générique, des laboratoires Mylan, les effets secondaires sont toujours aussi désastreux. “Que faire ? Si c’est comme ça, j’arrête. Je ne prends plus rien”. Le septuagénaire a pourtant tenté d’alerter le gouvernement sur sa situation. Deux mois après l’arrêt de son traitement contre le cancer, il a écrit une lettre au ministère de la Santé.

Désespéré, il a envoyé un mail au député de Lorraine, puis à AstraZeneca et enfin au ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. Une demande d’aide restée lettre morte. Le témoignage de Jean-Pierre n’a laissé personne indifférente, à commencer par Raymond Aabou. “Toute votre vie, vous avez travaillé… Toute votre vie, vous avez cotisé… Voilà la France… On l’abandonne !!”, a-t-il lancé, énervé. 

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Sur X, l’ancien Twitter, les internautes aussi ont exprimé leur incompréhension face à la situation de Jean-Pierre. “Pauvre homme, je suis scandalisée qu’un homme atteint d’un cancer ne peut être soigné, car son médicament n’est pas remboursé !!! Puta*n, mais où allons-nous ?”, “Que fait le gouvernement ??? Honte à eux !!!”. Certains ont même parler de créer une cagnotte pour payer le traitement contre le cancer du retraité, “SVP, il faut ouvrir une cagnotte pour ce monsieur”. 

Svp il faut ouvrir une cagnotte pour ce monsieur

— HOMO SENEGALENSIS🇸🇳 (@Sn_Dk_Dpl) December 5, 2023

Malheureusement c’est pas le seul. Il ya un gros souci sur la santé en France. Manque de médicaments vitaux, manque de moyens dans les hôpitaux, mauvais remboursement de soins…

— Freeworld🇵🇸🇵🇸🇵🇸 (@cmhyval) December 5, 2023

Concrètement, le Code de la Santé publique stipule qu’une personne peut conserver son traitement original si des contre-indications envers chaque générique disponible sur le marché sont constatées. Contactée par BFMTV, la Caisse nationale d’assurance maladie a assuré que le cas de Jean-Pierre ne remplissait pas les critères pour accéder au médicament IRESSA 250mg, remboursable à 100 %.