Attaque meurtrière dans l’est de la RDC : au moins une douzaine de morts
Une attaque perpétrée par des hommes armés dans une communauté rurale de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a fait au moins une douzaine de morts, selon les autorités. Les forces armées congolaises soupçonnent les assaillants d’être des rebelles liés aux extrémistes de l’État islamique.
L’incident s’est produit lors d’un raid dans une zone frontalière avec l’Ouganda, où les rebelles des Forces démocratiques alliées, ayant des liens présumés avec l’État islamique, sont actifs depuis longtemps. Les Nations Unies ont récemment rapporté près de 200 décès dans la région cette année, dans un contexte de violence persistante.
Le porte-parole de l’armée congolaise dans la province du Nord-Kivu, le capitaine Anthony Mulushayi, a déclaré que les assaillants avaient incendié un hôpital local et enlevé plusieurs civils avant que l’armée n’intervienne. Quatre assaillants ont été tués lors de l’affrontement, tandis que quatre civils ont été secourus.
Cependant, les responsables locaux ont indiqué un bilan plus lourd, avec au moins 17 morts parmi les civils, et plusieurs personnes portées disparues après avoir été enlevées. Les survivants se sont réfugiés dans des centres urbains voisins pour échapper aux violences.
Cette attaque souligne une fois de plus la situation précaire dans l’est de la RDC, une région déchirée par des décennies de conflit où plus de 120 groupes armés se disputent le contrôle des ressources naturelles. Les massacres sont monnaie courante, et la violence a contraint des millions de personnes à fuir leur domicile, selon les Nations Unies.
Bintou Keita, principale envoyée de l’ONU au Congo, a mis en garde contre la montée de la violence dans la région, avec des milliers de violations des droits humains signalées cette année, y compris des actes de violence sexuelle et des atteintes aux droits des femmes.
