à la uneCultureInternational

Après la charge mentale, la dessinatrice Emma s’attaque à l’éducation positive et à la culpabilisation des parents


C’est un sujet qui fait de plus en plus débat. Si l’éducation positive a de nombreux partisans, elle a aussi ses détracteurs. Petit à petit, les langues se délient face à des méthodes qui ne sont pas sans impact sur la santé mentale des parents. Récemment, c’est la dessinatrice Emma qui a dénoncé la culpabilisation qui est une des conséquences de cette pensée éducative.

Également appelé éducation bienveillante, l’éducation positive est une méthode qui favorise la communication. L’écoute de l’enfant est essentielle et il faut l’encourager à s’exprimer. Il est primordial de bannir toute forme de punition. Il ne faut pas tenter de forcer l’enfant à faire quelque chose s’il n’en a pas envie. Il ne faut pas non plus crier. Mais derrière toutes ces bonnes intentions, la réalité est plus dure pour les parents qui se retrouvent parfois bien démunis.

La dessinatrice Emma a livré sa vision de l’éducation positive

C’est ce qu’a abordé Emma dans son dernier ouvrage Des lignes et des cailloux paru aux éditions Massot. Elle a consacré un chapitre à ce mode d’éducation qu’elle n’a pas hésité à critiquer. « Je suis tombée sur ces contenus de parentalité dite « positive » au début de mon parcours parental. », a-t-elle commencé par expliquer dans un entretien accordé au Huffington Post.

« À l’époque, comme beaucoup de parents, je galérais, je cherchais des réponses. Je n’y ai trouvé que des injonctions supplémentaires et aucune solution. », a poursuivi la dessinatrice. Mais c’est un membre de sa famille qui lui a ouvert les yeux. « Mais je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, c’est ça qui est pernicieux. C’est ma belle-mère, à l’époque, qui a feuilleté ça et qui m’a dit ‘Eh bah dis donc, c’est vachement culpabilisant, ton truc’ (rires). », a confié la jeune femme.

Une maman se tient la tête entre les mains à côté de sa fille qui hurle

crédit photo : Shutterstock Une maman se tient la tête entre les mains à côté de sa fille qui hurle

Elle a constaté l’impact de ce mode d’éducation sur les parents

C’est là qu’elle a réalisé les situations engendrées par l’éducation positive. « Je l’ai observé autour de moi : des mamans parties très loin dans ce courant qui se comportaient presque comme des robots. C’est-à-dire avec des enfants qui crient, qui se roulent par terre, qui hurlent, qui tapent. Et des parents qui se laissent faire, qui leur disent ‘je t’aime’ et essayent de leur faire un câlin, tout en se prenant des pains dans les dents… », a-t-elle raconté avec humour.

Emma a ainsi pu constater que des parents essayaient tant bien que mal d’appliquer ce qu’ils avaient lu. Mais ils étaient rattrapés par la réalité. Leur enfant était loin de réagir à leurs sollicitations. Et pour mieux comprendre le phénomène, elle n’a pas hésité à infiltrer des groupes dédiés à l’éducation bienveillante. Elle s’est rendu compte que bien peu de mamans n’avaient jamais fait une entorse aux préceptes de la méthode.

Source link

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp