Affaire Bouopda : un scandale de violation de consignes secoue la Garde présidentielle
Un scandale éclate au sein de la Garde présidentielle du Cameroun, impliquant Hervé Bouopda, l’individu accusé de violences physiques et sexuelles sur des femmes. Une vidéo virale circulant sur les réseaux sociaux montre Bouopda recevant les honneurs d’un élément de la Garde présidentielle et de la Direction de la Sécurité Présidentielle (DSP), suscitant l’indignation et entraînant des conséquences pour les personnes impliquées.
Les faits remontent au 2 janvier 2024, lors de la cérémonie traditionnelle de prise des galons du Nouvel An. Bouopda était présent pour soutenir son ami, en l’occurrence un membre de la Garde présidentielle, qui recevait une promotion ce jour-là. La vidéo montre clairement des hommes en uniforme rendant les honneurs à Bouopda, un civil.
Cependant, la scène a été filmée et envoyée directement à la présidence de la République. En réaction, le commandant de la Garde présidentielle, Raymond Beko’o Abondo, a exprimé son mécontentement et a exigé que l’élément de la Garde présidentielle apparaissant dans la vidéo soit convoqué. L’élément en question, une fois à Yaoundé, a été renvoyé à son unité d’origine, l’armée de terre, le commandant estimant qu’il s’agissait d’une grave violation de consignes.
Hervé Bouopda, quant à lui, a été convoqué et entendu par la Garde présidentielle. Dans ses déclarations, il a prétendu qu’il s’agissait simplement d’une blague entre amis lors de la cérémonie de port de grade. Il a été libéré sans inculpation.
Un autre élément de la DSP, en service au Palais présidentiel de Douala, qui a également rendu les honneurs à Bouopda dans la vidéo, a été convoqué à Yaoundé pour le 28 janvier 2024. Il devra répondre de ses actions et sera également sujet à des sanctions.
Cette affaire a mis en lumière des questions de discipline au sein de la Garde présidentielle et soulève des préoccupations quant à la sécurité et à la crédibilité des institutions. Elle intervient également dans un contexte où Hervé Bouopda fait déjà l’objet d’accusations de violences, soulignant la nécessité d’une enquête approfondie et de mesures appropriées pour assurer la transparence et la responsabilité.
