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action coup-de-poing ce lundi à Luxembourg


Un important dispositif d’agents sera déployé pour mettre en œuvre l’interdiction de la mendicité dans la capitale. Le syndicat de la police reste d’avis que tous les mendiants seront verbalisés.

Ces derniers jours, moins de mendiants étaient présents dans les rues de la capitale. Un signe qu’ils redoutent l’interdiction de faire la manche, qui entre dès aujourd’hui en phase répressive ? Pas sûr, au vu du grand froid qui s’est installé sur le Grand-Duché. À quoi vont ressembler les artères de la Ville-Haute et du quartier Gare d’ici à ce soir, après l’action coup-de- poing de la police qui s’annonce ?

Marlène Negrini, la présidente du Syndicat national de la police grand-ducale (SNPGL), nous a confirmé hier qu’une note de service, signée par la région Capitale de la police, prévoit pour aujourd’hui le déploiement d’un large dispositif d’agents en uniforme et en civil pour verbaliser les mendiants, qui se trouveraient entre 7 h et 22 h dans les rues concernées par l’interdiction, inscrite depuis le 15 décembre dans le règlement de police de la Ville. Sont notamment concernés, dans la Ville-Haute, toute la zone autour du Palais grand-ducal et la Vieille Ville, les boulevards Royal et F.-D.-Roosevelt, ainsi que les places publiques, les parcs, aires de jeux et parkings. À la Gare, la zone interdite comprend notamment les avenues de la Liberté et de la Gare ainsi que la rue de Strasbourg.

Les «Pecherten» en renfort ?

«Il semble que la mendicité simple ne soit pas visée prioritairement», renseigne Marlène Negrini. La présidente du SNPGL persiste toutefois en répétant que ce sont bien tous les mendiants en infraction qui devront être verbalisés. «On ne peut pas demander l’impossible aux agents. En fin de compte, il importe peu si le policier réussit à différencier entre un mendiant qui fait partie d’une bande et une personne qui cherche à survivre en faisant la manche», développe-t-elle, après avoir déjà tenu ces mêmes propos dans notre interview du 8 janvier.

Marlène Negrini se réfère à la contradiction dans le règlement de police, avec un premier article interdisant l’agressivité en bande et agressive, et un second interdisant en même temps «toute autre forme de mendicité». Nos confrères du Wort n’excluent pas que la police procède à des arrestations. Le dernier mot appartiendra au parquet.

Aussi bien la députée-maire de Luxembourg, Lydie Polfer (DP), que le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden (CSV), maintiennent que seuls les mendiants agressifs et agissant en bande sont visés. Dans les faits, «il est probable que l’un ou l’autre simple mendiant soit verbalisé, à condition que les agents constatent une infraction», avance la présidente du SNPGL. A priori, même être tranquillement en rue, avec un gobelet posé à ses pieds, est désormais punissable.

Marlène Negrini évoque aussi le probable scénario que les agents municipaux seront appelés en renfort. Ces derniers sont habilités depuis janvier 2023 à également punir des infractions au règlement de police. «La bourgmestre devrait avoir chargé les agents municipaux de soutenir les policiers. Toute autre chose serait hypocrite», souligne Marlène Negrini.

Après Gloden, Weidig obtient les
«honneurs» de la presse allemande

La menace perpétrée, la semaine écoulée, par le député Tom Weidig (ADR) contre le caricaturiste Carlo Schneider a attiré l’attention du Frankfurter Allgemeine Zeitung. L’article est intitulé « »Sag mir, wo du wohnst »» (« »Dis-moi où tu habites »»). En lien avec la triste saga sur l’interdiction de la mendicité dans la capitale, les actes de vandalisme contre le domicile de Léon Gloden et le clash entre le ministre et l’artiste Serge Tonnar, l’élu du parti nationaliste avait lancé sur Facebook, à l’adresse de Carlo Schneider, la phrase «Dites-moi où vous habitez, alors quelqu’un pourra venir chez vous, et vous verrez comment c’est drôle d’être menacé». Il s’est défendu après coup de toute menace, mais devra s’expliquer devant le président de la Chambre, Claude Wiseler.

Le 20 décembre, la décision de Léon Gloden de valider l’interdiction de la mendicité, avait valu au ministre un article acerbe dans le Süddeutsche Zeitung.



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