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À Dubaï, des cliniques proposent des remèdes anti-gueule de bois aux “amateurs de biture”



Adieu la gueule de bois, place à la fête éternelle ! À Dubaï, les “amateurs de biture britanniques”, comme les surnomme The Times, peuvent désormais bénéficier d’“une injection réparatrice, avant ou après une soirée”, de quoi garder la forme malgré les excès. Healthcall, une société privée de soins de santé, promet à ses clients qu’ils pourront profiter de “l’extravagance” des nuits à Dubaï. “Vous pouvez désormais faire la fête sans avoir à le regretter le lendemain”, assure l’entreprise.

Pour recevoir le précieux traitement post-alcool, il suffit de passer par une clinique privée, et de mettre entre 100 et 300 livres sterling (115 à 345 euros) pour une seule injection. Inabordable ? Pas à Dubaï, où l’“argent n’est pas un problème pour grand monde”, ironise The Times. Le quotidien britannique rappelle que “la capitale de la fête dans le Golfe” comptait 67 900 millionnaires l’année dernière.

“Un changement social révélateur”

Pour chasser la migraine donc, rien de mieux que ce cocktail mêlant vitamines, minéraux, électrolytes et analgésiques. Les cliniques l’affirment : après une nuit agitée, une seule injection suffit pour éliminer “les symptômes de la gueule de bois”. Elle fournirait en effet une réhydratation rapide “en diffusant les nutriments directement dans le sang en moins d’une heure”. Toutefois, le quotidien anglais nuance :

“Il y a peu de preuves scientifiques de l’efficacité de ce traitement qui n’est pas encore homologué.”

Même si ce traitement s’avérait inefficace, c’est surtout sa symbolique qui intéresse The Times. Il est représentatif de l’“important changement social” en cours dans ce pays encore très religieux et conservateur, estime Hesham el-Refai, spécialiste des réformes juridiques aux Émirats. Il est une promesse de plus pour les riches expats de Dubaï, dans la mesure où il s’inscrit directement dans la lignée des réformes juridiques libérales qui s’accumulent depuis 2020.

Le quotidien cite pêle-mêle la légalisation de la grossesse hors mariage, la dépénalisation du suicide, et les réformes du droit du mariage et de la famille. La dernière en date, la suppression de la taxe sur l’alcool de 30 % en janvier dernier, était particulièrement liée à cette volonté “d’attirer encore plus d’expatriés et d’investisseurs étrangers, dont dépendent les Emirats”, souligne el-Refai.

“C’est une ville très différente de celle que nous avons connue il y a seulement quelques années”, confirme un banquier expatrié interrogé par The Times, avant d’ajouter qu’il est désormais possible de commander de l’alcool en ligne à Dubaï, ou d’en consommer au restaurant, y compris pendant le ramadan. Mais, si l’on en croit les cliniques privées, l’alcool peut bien couler à flots, les expats n’en sentiront bientôt plus les effets.



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