6 ans après le meurtre de Maëlys, l’ancien dresseur de chien fait de nouveau parler, “C’était à quelques minutes de…”
Précédemment condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité pour le meurtre de la jeune Maëlys de Araujo, Nordahl Lelandais s’est retrouvé devant le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières (Ardennes) ce lundi 27 novembre. Cette fois-ci, il était confronté à des accusations d’agression sexuelle portées par l’une de ses petites cousines. Cette dernière était mineure à l’époque des faits en 2017. Des allégations qui ont été fermement niées par l’accusé.
Le procès, qui porte sur des chefs d’accusation tels que « agression sexuelle imposée à une mineure de moins de 15 ans » et « menace ou acte d’intimidation pour déterminer une victime à ne pas porter plainte », a eu lieu à 13 h 30. Selon les indications du parquet, il devait se dérouler à huis clos à la demande de la victime.
Un nouveau procès pour Nordahl Lelandais
Arnault Monnier, l’avocat de la jeune femme, a indiqué que cette dernière « craint la médiatisation » et « la présence de Nordahl Lelandais », mais a « hâte que tout ceci se termine », ainsi que l’a rapporté franceinfo. Les événements examinés lors du procès remontent au 16 mars 2017. À cette époque, la victime était âgée de 14 ans. Selon les déclarations de l’adolescente, elle aurait été victime d’attouchements. Ceux-ci auraient été suivis de menaces de la part du prévenu, l’intimant à garder le silence sous peine de représailles mortelles.
« Elle se souvient encore de son regard noir et inquiétant » et « avait déjà mal vécu la confrontation » avec le prévenu lors de l’enquête, a relaté l’avocat. « C’était à quelques minutes de l’enterrement de son papa. », a rapporté Caroline Rémond, ancienne avocate de la victime qui l’a suivie tout au long de l’instruction.
Une plainte de la petite cousine de Nordahl Lelandais
C’est en 2019 que la jeune fille a décidé de déposer plainte. Une action qui a entraîné la mise en examen de Nordahl Lelandais le 27 février 2020. Ce dernier « est clairement dans la dénégation. Il n’y a pas de témoins directs, donc il nie l’intégralité des faits. Il dit que c’est une vengeance familiale. », a relaté Me Monnier. Et d’ajouter : « Ma cliente, qui est restée parfaitement constante tout au long de la procédure, ne se fait pas grande illusion d’un changement de version. Elle s’attend à avoir sa parole contestée. »
Pour rappel, en février 2022, Nordahl Lelandais, âgé de 40 ans, s’est vu infliger une condamnation par la cour d’assises de l’Isère. La sentence prononcée était une peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une mesure de sûreté de 22 ans. Cette condamnation découle de son implication dans l’enlèvement et le meurtre de Maëlys, une fillette de huit ans, survenus lors d’une soirée de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère).
Pourquoi Nordahl Lelandais est de retour devant la justice ce lundi 👇 pic.twitter.com/CEDGXIuGTp
— BFMTV (@BFMTV) November 27, 2023
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Déjà condamné pour les meurtres de Maëlys de Araujo et Arthur Noyer
Parallèlement, il a été soumis à un procès pour des agressions sexuelles sur deux de ses petites cousines, âgées de 4 et 6 ans, au cours de l’été 2017. Durant cette période, il avait avoué non seulement le meurtre, mais aussi ces attouchements. Ces derniers ont été capturés sur son téléphone pendant le sommeil des fillettes. À la suite de la diffusion de ces vidéos lors du procès d’assises, il a reconnu avoir des penchants qu’il a qualifiés de « pédophiles ».
En mai 2021, à Chambéry, l’ancien maître-chien avait déjà été jugé coupable du meurtre du jeune caporal Arthur Noyer. Ce dernier est survenu en avril 2017. Il avait été condamné à vingt ans de réclusion et n’avait pas fait appel de cette condamnation. Arnault Monnier a relaté « une certaine culpabilité » chez sa cliente. Les faits jugés étant « les premiers de 2017, elle se dit que, peut-être, si elle avait parlé avant, tout ça ne serait jamais arrivé ». La décision du tribunal doit être rendue le 12 janvier prochain.
