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2 phrases à ne jamais dire à un proche dépressif selon un psy



La dépression ne fait pas souffrir que la personne atteinte. Elle peut également perturber l’entourage proche. Pour ce dernier, l’attitude à adopter ne s’avère pas simple à déterminer. D’abord, il faut intégrer l’idée qu’il s’agit d’une période, parfois longue et éprouvante, qui demande énormément de patience. Ensuite, parce que la personne dépressive a tendance à s’isoler. Ce qui complique le dialogue.

« En général, une personne dépressive va se replier sur elle-même, devenir triste, angoissée ou irritable. Et la communication devient difficile, parfois impossible », explique le Dr Stéphane Clerget, psychiatre à Paris.

Quelle est la bonne attitude à avoir ?

La meilleure attitude passe par la compréhension, l’écoute et la patience. Comprendre celui qui souffre est essentiel. « Une personne dépressive peut se sentir coupable d’embarquer ses proches dans ses problèmes. Or pour l’aider, il faut lui expliquer que ce n’est pas de sa faute, qu’il s’agit d’une maladie totalement indépendante de sa volonté. On ne décide pas d’être en dépression », affirme le spécialiste.

« Evitez les phrases du types ‘bouge toi’ »

Autre règle d’or, éviter les jugements. Un(e ) dépressif(ve) a une opinion négative de lui-même. Pas question d’en rajouter. « Il faut éviter les phrases du typebouge toi’ ou ‘prends sur toi’. Cela ne va qu’aggraver les choses et mettre une pression sur la personne en déprime », souligne le Dr Clerget.

L’écoute reste également la clef. Il faut tenter le dialogue en douceur, instaurer une confiance pour que l’autre puisse parler en toute liberté sans se sentir jugé. Enfin la patience s’impose également.

Comportez-vous comme avec un enfant malade

« On doit se comporter un peu comme avec un enfant malade. On va rassurer, encourager, dire des choses positives », ajoute le professionnel. Mais attention à la santé psychique de celui qui aide. Cette stratégie peut épuiser à la longue, et l’aidant doit prévoir des pauses, prendre du temps pour lui. Et surtout passer le relai quand cette aide dure trop longtemps. On peut demander à un autre proche de venir gérer la situation. Et éventuellement consulter un psychothérapeute. Car cette épreuve peut également faire des dégâts collatéraux. Il est en effet important de se préserver en tant qu’aidant pour affronter une période dont on ignore la durée.

Merci au Dr Stéphane Clerget, psychiatre à Paris et auteur du livre Le cerveau médecin, à paraître en avril 2024 aux éditions Leduc.



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