Yvan Attal, signataire de la tribune en soutien à l’acteur, s’en “mord les doigts”, “Je me défausse totalement”

La polémique enfle et les signataires prennent la parole. Face aux remous provoqués par la parution d’une tribune en soutien à Gérard Depardieu, le 25 décembre dernier, de nombreuses voix s’élèvent. Notamment, celles des soutiens de l’acteur. Toutefois, certains signataires, comme Yvan Atal, admettent leur “malaise”. 

Le 7 décembre dernier, les téléspectateurs ont découvert le documentaire de Complément d’enquête, sur France 2, consacré à Gérard Depardieu en voyage en Corée du Nord. Dedans, l’acteur de 74 ans, tient des propos obscènes et sexistes, qui ont choqué l’opinion publique. Mais, une autre séquence a mis le feu aux poudres. Celle durant laquelle le comédien sexualise ouvertement une fillette de 10 ans, sur son poney. 

Affaire Gérard Depardieu : Yvan Attal admet son « malaise » après avoir signé la tribune en soutien à l’acteur

Depuis, l’appel au boycott du “monstre sacré du cinéma” se répand en France, en Belgique et même au Canada, où l’acteur a été radié de l’Ordre national du Québec. Une ostracisation dénoncée par les 56 signataires de la tribune nommée : N’effacez pas Gérard Depardieu. Yvan Attal, un des signataires, a souhaité clarifier sa position sur l’affaire Gérard Depardieu. 

Ce jeudi 28 décembre, le compagnon de Charlotte Gainsbourg s’est présenté sur le plateau de BFMTV, pour expliquer son choix de signer cette tribune polémique. Yvan Attal a fait état de son “malaise” face à une situation complexe, selon lui : “Moi aussi, j’ai un malaise parce que j’ai signé cette pétition qui ne me va pas totalement, mais je l’ai signée parce qu’il y avait quelque chose de plus fort que ce qui me dérangeait dans cette pétition”, explique l’acteur et réalisateur. 

Gérard Depardieu soutenu par 56 personnalités publiques : ce détail qui pousse le compagnon de Charlotte Gainsbourg à se désolidariser

Yvan Attal est revenu sur l’une des phrases de la tribune qui estime que “lorsqu’on s’en prend ainsi à Gérard Depardieu, c’est l’art que l’on attaque”. Des mots dont il se désolidarise : “Je ne suis pas d’accord avec ça. Moi, je m’en fous que ce soit un monstre sacré – avec toute l’admiration que j’ai pour Depardieu (…) Mais il a le droit de ne pas être lynché publiquement depuis des mois. Et c’est justement parce qu’il y a une instruction qu‘il faut laisser la justice parler”. 

Pour Yvan Attal, il y a aujourd’hui, “une tyrannie d’une certaine morale qui se substitue à la justice, une meute qui se permet de lyncher des gens sur la place publique”. L’acteur demande donc que Gérard Depardieu ne soit pas considéré comme un acteur dans cette affaire, mais comme “l e citoyen Depardieu ”. À l’instar d’Emmanuel Macron, dans son interview pour C à vous, le réalisateur du film “Les choses humaines”, voit dans cette affaire, un “lynchage” public. 

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L’acteur de 58 ans estime également que la tribune devrait “dire les choses à l’envers”. “Dire que ce n’est pas parce qu’il est un monstre sacré qu’il pourrait bénéficier d’une impunité. Non, non et non. S’il est coupable, il sera jugé par la justice et sera jugé coupable. Mais en attendant, c’est justement parce qu’il est un monstre sacré qu’il n’aurait pas le droit de bénéficier de la justice de n’importe quel citoyen, et ça me bouleverse”. Yvan Attal rappelle alors qu’il n’est pas “d’accord pour dire que (Gérard Depardieu) pourrait bénéficier d’une impunité totale. Si cette tribune dit ça et si certains ont lu ça, alors je me défausse totalement”. 

Patrick Chesnais défend Gérard Depardieu : la sexualisation d’une fillette de 10 ans “pas si grave” pour l’acteur https://t.co/tCFZZxSgtH pic.twitter.com/F9TToHIWPm

— Marie France (@mariefrancemag) December 28, 2023

Yvan Attal assure que son intention n’était pas de signer une “pétition contre les femmes”, mais s’en “ mord les doigts ” aujourd’hui. “Je me rends compte qu’en signant cette pétition j’ai blessé des gens autour de moi. Des gens se sont sentis agressés par cette pétition, des femmes. Je m’en suis voulu et je m’en mords les doigts”. Pour rappel, Gérard Depardieu est mis en examen pour deux viols dénoncés par Charlotte Arnould. Le comédien nie les faits qui lui sont reprochés et reste présumé innocent jusqu’à un procès.