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Yannick Alléno hanté par la mort de son fils Antoine, « C’est un attentat »


Yannick Alléno, un célèbre chef, a perdu son fils dans un tragique accident le dimanche 8 mai 2022. Alors qu’il était en train de conduire un scooter, il s’est fait renverser par un automobiliste alcoolisé. Ce dernier conduisait à bord d’une voiture volée. Aujourd’hui encore, ce grave accident hante le cuisinier français.

Il a d’ailleurs récemment accepté de revenir sur le décès de son fils et ses conséquences dans un entretien avec les journalistes de Gala, le 28 décembre dernier. À la suite de cet évènement tragique, il a fondé une association pour venir en aide aux familles de victimes d’accidents de la route. Et il affirme avoir vu des situations qu’il juge intolérables.

Yannick Alléno exprime sa colère face à l’accident dont a été victime son fils en 2022

D’après ce célèbre cuisinier, les accidents mortels de la route ont beau être nombreux, ce problème n’est pas traité avec suffisamment de sérieux. « Cinq cent neuf gamins sont morts de violence routière, en 2022, c’est cinq fois le Bataclan », a-t-il notamment souligné.

Pour lui, il est clair que les familles des victimes ne sont pas assez prises en charge, autant d’un point de vue psychologique que financier. Avec son association Antoine Alléno, Yannick Alléno cherche ainsi à faire changer cette situation. « Antoine était trop précieux pour que son nom n’aide pas d’autres jeunes », a-t-il ainsi dit auprès des journalistes de Gala. Ses mots ont été particulièrement forts.

Yannick Alléno qualifie le décès de son fils « d’attentat »

« C’était un attentat, ça c’est sûr », a aussi précisé Yannick Alléno. D’ailleurs, cette qualification explique en partie une proposition de loi qu’il a déposée à l’Assemblée nationale avec son association. « Nous avons écrit une proposition de loi visant à ce qu’il y ait un distinguo entre homicide involontaire et homicide routier qui doit être présenté à l’Assemblée nationale, début 2024 », a-t-il indiqué.

Et l’une des propositions phares dans cette loi est la mise en place de plusieurs dispositifs de solidarité envers les familles des victimes. « Cette loi permettra de mettre en place une chaîne de solidarité, une prise en charge psychologique, financière… comme c’est le cas lors d’un attentat. J’en appelle à la responsabilité politique », a précisé Yannick Alléno.

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Un traitement inhumain de l’accident

Selon Yannick Alléno, la manière avec laquelle l’accident de son fils a été traité est intolérable. Il a notamment fait part de son indignation face aux traitements dont a bénéficié le responsable de l’accident. « Celui qui a tué mon fils, a passé six mois en prison, dont deux en préventive. Il faut savoir qu’un jour, en prison, coûte 105 euros par jour à l’Etat. Sans oublier la voiture qui l’a pris en charge sur la scène du crime, ni le fait qu’il a été interrogé par des policiers, il a vu un médecin, un psy… tout cela a été mis en place pour lui. »

Or, de son côté et de celui des familles d’autres victimes d’accidents de la route, le traitement a été bien moins développé. « Moi, je suis arrivé à l’Hôtel-Dieu, en ambulance. Personne ne m’a adressé la parole. Je suis resté comme un con, assis sur une chaise déglinguée, sans même un verre d’eau. Et j’ai reçu la facture de l’ambulance. »





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