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Xavier Dupont de Ligonnès : deux autres personnes pensent l’avoir reconnu dans un couvent religieux du Doubs


Alors que l’Est Républicain révélait jeudi qu’un signalement avait été fait par une femme persuadée d’avoir vu Xavier Dupont de Ligonnès au sein d’une communauté religieuse à Montferrand-le-Château (Doubs), ce même journal local affirme aujourd’hui que deux autres personnes se sont jointes à son signalement et pensent avoir reconnu l’homme disparu depuis 2011.

Le procureur de la République de Besançon a donné plus de précisions auprès de nos confrères. Les faits remontent au 9 mars, lors d’une veillée de la communauté des sœurs de Béthanie à Montferrand-le-Château.

Le fondateur au XIXe siècle de cette congrégation est le père Jean-Joseph Lataste, dont l’idée était la « réinsertion des prisonnières », a indiqué Etienne Manteaux à l’AFP. Les groupes de prières organisées dans la congrégation mélangent des laïcs et des religieux de tous âges, a-t-il ajouté.

Ce jour-là, « une des membres du groupe de prière est venue avec un homme se faisant appeler Jean », explique Étienne Manteaux . « Il lui a précisé qu’il faisait partie de la communauté du verbe de vie, dissoute le 1er juillet 2023 (pour abus spirituels et phénomènes d’emprise). Depuis, il a expliqué aux personnes présentes ce soir-là qu’il marchait sur les chemins, sans but et ne disposait d’aucune identité ».

Il a repris la route « sans donner d’explications »

N’ayant pas d’endroit où dormir, l’homme a été hébergé deux nuits, avant de repartir le 11 mars au matin, « sans donner d’explications sur son parcours ».

Le 12 mars, une femme s’est présentée à la gendarmerie pour faire part de ses soupçons. « Sept personnes ont été entendues dans ce groupe de prière », détaille Étienne Manteaux. « Quatre ont indiqué qu’elles n’avaient trouvé aucune ressemblance entre cet homme et Xavier Dupont de Ligonnès. Trois ont affirmé le contraire et pensent l’avoir reconnu ».

« Les gendarmes ont pu prélever des éléments, comme des canettes bues par le visiteur, qui vont être analysées, ce qui devrait permettre d’extraire une empreinte ADN. Elle pourra ensuite être transmise au parquet de Nantes en charge de l’enquête sur la disparition de Xavier Dupont de Ligonnès », poursuit le magistrat.

1700 signalements déjà reçus pour cette affaire

« Ce signalement fait en effet l’objet de vérifications, comme les 1 700 que nous avons déjà reçus », a déclaré le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul. « Je ne peux vous communiquer plus d’éléments à ce stade et me dois de vous indiquer qu’il m’est difficile de communiquer à chaque nouveau signalement. Nous constatons une hausse au cours des derniers jours des signalements, vraisemblablement à la suite de la récente nouvelle médiatisation de cette affaire ».

Xavier Dupont de Ligonnès est suspecté d’avoir tué en avril 2011 sa femme et ses quatre enfants, dont les corps ont été retrouvés à Nantes sous la terrasse de la maison familiale. Lui n’a jamais été retrouvé. L’enquête n’a pas déterminé s’il était mort ou en fuite.



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