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Voici pourquoi vous devez à tout prix arrêter de nourrir les oiseaux de votre jardin au mois d’avril


Chaque hiver, nombre de Français prennent soin des oiseaux en les nourrissant dans leur jardin ou sur leur balcon, offrant ainsi un soutien crucial pendant les périodes de pénurie alimentaire. Cependant, un nourrissage excessif peut entraîner des conséquences néfastes, menaçant ainsi certaines populations de volatiles. Avec le printemps qui pointe son nez, la nature se transforme et les oiseaux entament leur période de reproduction. Avec l’abondance des insectes offerte par cette nouvelle saison, les boules de graisse et les graines ne sont plus nécessaires.

Pour une gestion optimale du nourrissage des oiseaux, il est recommandé de cesser de les nourrir de la mi-novembre à fin mars. Réduisez progressivement les quantités de nourriture pendant cette période jusqu’à arrêter complètement dans les 7 à 10 jours suivant le début du printemps. C’est à ce moment-là que les oiseaux entament la construction de leurs nids et établissent leurs territoires pour la saison de reproduction.

Le printemps doit marquer la fin du nourrissage des oiseaux dans votre jardin ou balcon

Pourquoi un tel arrêt du festin hivernal pour nos amis à plumes ? Les lipides présents dans les graines ou les boules de graisse ne sont pas adaptés aux futurs oisillons, qui ont besoin d’une alimentation exclusivement protéinée. Cela coïncide également avec le moment où de nombreuses espèces adoptent une alimentation insectivore. En cessant de les nourrir, on encourage les oiseaux à chercher eux-mêmes la nourriture la mieux adaptée à leur biologie. Cependant, il est toujours recommandé de fournir de l’eau toute l’année pour aider les oiseaux à s’hydrater.

Les mangeoires sont aussi de véritables incubateurs à bactéries. Tout au long de l’année, même si elles ne sont plus mises à profit sous le soleil printanier, il est primordial de les nettoyer régulièrement, car leur accumulation favorise la transmission de maladies, mettant ainsi en péril la santé des oiseaux. La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) met en garde contre les risques accrus de contamination, surtout avec la concentration d’oiseaux autour des points de nourrissage. Ces infections peuvent avoir un impact dévastateur sur la reproduction des volatiles, avec une surmortalité des oisillons à la clé.

Une mésange avec une chenille dans le bec

crédit photo : Shutterstock Une mésange avec une chenille dans le bec

Des conséquences néfastes pour les populations d’oiseaux 

En outre, quand les oiseaux se réunissent autour des mangeoires, c’est comme s’ils criaient « Buffet ouvert » aux prédateurs ! Les chats et les éperviers ne ratent pas une occasion de s’inviter à la fête. C’est pourquoi il convient de délaisser les mangeoires au retour des beaux jours. Tout au long de l’hiver, lorsque la nourriture se fait plus rare, quelques astuces simples permettent de tenir les prédateurs à distance. Placez les mangeoires dans des zones dégagées et offrez aux oiseaux des perchoirs pour qu’ils puissent manger en toute tranquillité.

Des études ont montré que lorsque les mangeoires débordent, nos amis à plumes perdent leur sens du timing pour la reproduction. Résultat ? Des couvées précoces et un chaos pour les petits, qui peuvent se retrouver affamés malgré l’abondance de nourriture autour. Nombre de perturbations physiologiques ont déjà été relevées. C’est le cas du Kakapo en Nouvelle-Zélande : trop de repas livrés sur un plateau ont transformé ces perroquets-hiboux en fabriques à poussins mâles.

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