voici les départements français les plus touchés par ce champignon aux effets dévastateurs
La mérule, ce redoutable champignon destructeur, peut représenter une véritable menace pour les habitations, pouvant causer d’importants dommages. Face à ce risque, plusieurs départements ont décidé d’adopter des mesures strictes, exigeant désormais un diagnostic de mérule lors de toute vente immobilière. Friande de bois, papier et carton, elle peut vite se propager et présenter des risques pour la santé.
Ce champignon prospère dans des conditions spécifiques : humidité élevée, obscurité, aération réduite et température modérée, comme le souligne un document d’Ille-et-Vilaine, département touché par ce fléau. Bien qu’il soit souvent difficile à repérer à ses débuts, certains signes tels qu’une odeur de sous-bois lors du retrait de matériaux en bois, des points d’humidité ou des manifestations de « pourriture cubique » dans le bois peuvent alerter. Pour lever tout doute, il est essentiel de recourir à un diagnostic professionnel.
La mérule, un champignon qui s’affiche comme un véritable fléau dans ces départements
Une fois qu’il a pris racine, ce champignon se propage rapidement dans la maison, avançant d’un centimètre par jour, d’où ses surnoms effrayants de « cancer du bois » ou de « cancer de l’habitation ». S’affublant également des titres de « lèpre des maisons » ou de « pourriture brune », il n’épargne rien sur son passage, menaçant la stabilité même de la charpente, du plancher et de l’escalier. Mais ce n’est pas tout. Au-delà des dommages matériels, inhaler les spores de mérule peut être néfaste pour la santé. Ils peuvent entraîner une des troubles respiratoires, de l’asthme aux difficultés respiratoires en passant par la toux et les allergies.
La mérule sévit sans merci le long de la côte ouest de la France, principalement dans les départements du Finistère et des Côtes-d’Armor, où les conditions climatiques favorisent sa propagation. Mais ce fléau ne s’arrête pas là, touchant aussi les régions des Hauts-de-France et d’Île-de-France. Dans le centre du pays, le Puy-de-Dôme est en proie à une prolifération inquiétante de ce champignon destructeur.
Des bons gestes pour prévenir l’infestation de mérule
Des communes comme Bagnols, La Bourboule, Clermont-Ferrand et Thiers sont citées dans les arrêtés préfectoraux, mais d’autres, telles qu’Olliergues, subissent également les assauts de la mérule sans qu’aucune mesure officielle ne soit prise. Cette menace s’étend encore plus loin, touchant des départements comme l’Allier, le Cher, la Nièvre, la Corrèze, la Haute-Vienne, la Creuse, l’Eure-et-Loir, le Cantal et la Haute-Loire.
Pour garder la mérule à distance, il faut adopter de bonnes habitudes d’aération en laissant circuler l’air régulièrement dans chaque pièce et en s’assurant d’une ventilation efficace, notamment avec une ventilation mécanique contrôlée (VMC) bien entretenue, surtout dans les zones sujettes à l’humidité. L’utilisation de peintures spéciales pour les zones humides comme les salles de bains et les buanderies, ou des peintures anti-moisissures, peut aussi être utile. Il est primordial de surveiller les murs pour détecter tout signe d’infiltration et d’éviter de stocker du bois dans des endroits humides tels que les caves.
Une intervention rapide pour se débarrasser de la mérule dans son habitation
Il est essentiel de faire appel à un professionnel dès les premiers signes de mérule. Leur intervention rapide permet d’identifier la source du problème, d’évaluer l’ampleur de l’infestation et les risques pour la structure de la maison et la santé des habitants. Ensuite, un traitement approprié peut être mis en place pour éliminer efficacement le champignon. Cependant, cela implique souvent des travaux de rénovation importants, ce qui peut contraindre les occupants à quitter leur domicile durant plusieurs semaines.
Une ancienne victime de ce champignon a créé une association afin de soutenir les habitants concernés par une infestation de mérule. La structure a lancé une vaste campagne de sensibilisation auprès de tous les occupants de maisons à charpente en bois. « Quand ça nous arrive, on se sent abandonné par tout le monde, a souligné Frédéric Fouchard, le président-fondateur de l’association. Par l’État, puisqu’il n’y a pas de service spécifique pour accompagner les familles touchées, et par les compagnies d’assurance, puisque la loi ne les oblige pas à prendre en charge ce risque. »