Voici l’énorme différence entre le salaire d’une femme et celui d’un homme à temps de travail égal

C’est ce vendredi 8 mars que se tiendra comme chaque année la journée internationale des droits des femmes. Une date qui rappelle les inégalités qui continuent de régner dans le monde de l’entreprise entre les deux sexes. Une étude de l’Insee a d’ailleurs récemment révélé la différence de salaire entre un homme et une femme à temps de travail égal. Et l’écart est loin d’être anodin.

L’Institut National de la Statistique et des Études Économiques a livré son dernier rapport concernant les inégalités salariales ce mardi 5 mars. Et le constat est loin d’être flatteur pour la société française. Car à temps de travail équivalent, en 2022, le salaire moyen d’une femme était inférieur de 14,9 % à celui d’un homme. L’écart s’est réduit depuis 1995 où il était de 22,1 %. Mais depuis quelques années, les choses ne progressent plus.

La différence de salaire entre hommes et femmes n’est pas anodine

En effet, il était de 15 % en 2021. Autant dire qu’il s’agit d’une stabilisation plutôt que d’une diminution de cet écart de salaire. Mais si l’on observe la rémunération de base sans prendre en compte la durée de travail, la différence est encore plus parlante. Le salaire d’une femme est en moyenne de 19 980 euros contre 26 110 euros pour un homme, soit 23,5 % de moins.

Cela s’explique par le fait que les femmes sont plus concernées par les emplois à temps partiel, qu’il soit choisi ou contraint. Elles ont également plus de périodes d’inactivité que leurs homologues masculins, ce qui explique que leur rémunération brute est inférieure de presque un quart. Dans le secteur privé, les femmes occupent seulement 41,8 % des emplois en équivalent temps plein. Une répartition qui est encore loin d’être équitable.

Même à poste comparable, le salaire n’est pas le même

Autre chiffre plus étonnant, pour un poste comparable, c’est-à-dire le même emploi exercé pour le même employeur, les femmes gagnent 4 % de moins que les hommes. Mais l’Insee a tenté d’expliquer cette différence de rémunération qu’elle n’impute pas forcément au ****. « Pour autant, cet écart de salaire à poste équivalent ne peut s’interpréter comme une mesure de la discrimination salariale dans les entreprises, car il n’est pas corrigé de différences de caractéristiques non observées ici comme l’expérience, l’ancienneté dans l’entreprise ou le diplôme, différences qui peuvent l’affecter à la hausse comme à la baisse. », ont précisé les auteurs de l’étude.

Mais au-delà du salaire, certains métiers continuent d’être réservés à un **** ou à un autre. C’est le cas des aides à domicile, aides ménagères ou travailleuses familiales qui sont à 95 % des femmes tout comme les secrétaires. Les infirmières, aides soignantes, caissières ou agents de services hospitaliers sont également majoritairement des femmes. À l’inverse, ces dernières sont très peu représentées dans des postes comme ceux de chauffeurs routiers, mais aussi dans les métiers du bâtiment et de la mécanique.

Le salaire n’est pas la seule préoccupation

C’est en 1977 que l’Organisation des Nations Unies a adopté une résolution mettant en place le principe d’une Journée des Nations unies pour les droits des femmes et la paix internationale plus communément appelée Journée internationale de la femme. C’est ainsi que le 8 mars a été choisi comme date pour « faire le bilan sur la situation de la femme », comme le précise le site éducation.gouv.fr.

Ce moment particulier est généralement choisi par de nombreuses associations de défense des droits de la femme pour se faire entendre. Des manifestations et rassemblements sont organisés partout dans le monde pour tenter d’améliorer la situation et mettre en avant les revendications. De nombreuses inégalités persistent entre femmes et hommes dans des domaines comme le droit, l’accès aux soins, à l’éducation ou dans le monde de l’entreprise.