Marc Lies a franchi «une ligne rouge»

Dans une lettre conjointe, les conseillers communaux déi gréng, LSAP et Parti pirate de Hesperange demandent des comptes au bourgmestre Marc Lies pour ses propos jugés haineux et accusatoires.

Les conseillers communaux de la ville de Hesperange ont adressé une lettre à leur bourgmestre lundi 4 mars, à la suite des propos «haineux attaquant la presse, les partis de gauche désignés comme responsables de la dérégulation de la société luxembourgeoise et visant, à première vue, les réfugiés, désignés implicitement comme étant responsables de la mort et du vol de cinq poules appartenant à un citoyen de la commune de Hesperange». Après avoir pris connaissance du post Facebook de Marc Lies daté du 3 mars, ils demandent des explications approfondies quant aux accusations émises par le bourgmestre de Hesperange.

Les soussignés se demandent «comment un député CSV, président de la commission des Affaires intérieures à la Chambre, bourgmestre d’une commune de plus de 16 000 habitants dont la majorité de la population est de nationalité non luxembourgeoise, ayant une commission du vivre-ensemble signataire du pacte du vivre-ensemble et n’ayant pas, selon les propos du bourgmestre lui-même, de problème particulier de criminalité peut se permettre de faire de telles accusations et amalgames, et ce, sans aucune preuve». Pour les membres de déi gréng, du LSAP et du Parti pirate, ces propos relèvent d’«accusations» et d’«amalgames». La stupéfaction est totale et à leurs yeux, «une ligne rouge a été bel et bien franchie à nouveau ici», car ce n’est pas la première fois que ce genre de faits a lieu. Les conseillers communaux se distancient de ces propos et demandent au député CSV ainsi qu’au collège échevinal de Hesperange de fournir de plus amples explications sur les motifs de ce post lors du prochain conseil communal ainsi que des excuses officielles.