Voici la meilleure poêle antiadhésive du marché avec le moins de PFAS, selon l’UFC-Que choisir (et ce n’est pas Tefal)

Pour bien cuisiner, il vaut mieux être bien équipé et la poêle fait partie des indispensables de toute cuisine qui se respecte. Mais pour garantir un revêtement antiadhésif, les fabricants sont obligés d’utiliser des composés pour le moins controversés. Le magazine UFC-Que Choisir a donc récemment analysé plusieurs modèles. Et il a dévoilé quelle est la poêle qui contient le moins de PFAS.

Également connus sous le nom de polluants éternels, les PFAS sont un ensemble de substances per- et polyfluoroalkylées largement utilisées dans l’industrie. Il est ainsi possible de les retrouver dans des produits aussi divers et variés que le textile, les cosmétiques, les emballages alimentaires ou les ustensiles de cuisine. Leur intérêt vient du fait de leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes ou résistantes à la chaleur. Des atouts de taille pour les fabricants de poêles.

L’UFC-Que Choisir a dévoilé la poêle antiadhésive qui contient le moins de PFAS

Mais ces produits sont aussi très controversés. C’est pour cela que l’UFC-Que Choisir a décidé de tester huit poêles avec des revêtements en téflon ou PTFE (polytétrafluoroéthylène). Les experts ont recherché la présence de pas moins de 70 PFAS parmi les plus utilisés par les industriels pour ce type de produits. Et la meilleure poêle de ce classement est la Homeside de E.Leclerc.

Vendue 25,50 euros, elle obtient deux étoiles sur trois. Un score honorable, car c’est celle qui contient le moins de PFAS. Mais le constat est loin d’être glorieux puisqu’elle est la seule à décrocher cette note. Tous les autres modèles ont été jugés moyen, médiocre ou mauvais. Le plus faible score a été décerné aux modèles Beka Chef revêtue et De Buyer Choc Resto Induction vendus respectivement 89 et 67,50 euros.

crédit photo : Shutterstock Des poêles et ustensiles de cuisine

Certains modèles contiennent des PFAS susceptibles d’être dangereux

Il faut dire que ces deux poêles « contiennent au moins un PFAS suspecté d’être dangereux. Le PFBS (acide perfluorobutanesulfonique) pour la première et le PFHxA (acide perfluorohexanoïque) pour la deuxième. » Pas de quoi rassurer les consommateurs qui pensaient mettre le prix pour un ustensile de cuisine de meilleure qualité.

Néanmoins, tous les produits testés respectent la réglementation en vigueur. « Les teneurs enregistrées pour les PFOA, les PFOS ou encore les PFCA en C9-C14 dans le revêtement s’avèrent bien inférieures à 25 µg/kg. », indique ainsi le magazine. Avant d’ajouter : « Mais il faut aller plus loin, tant cette réglementation est peu restrictive. Elle concerne une poignée de PFAS sur les plus de 4 000 existants. »

Il faut dire que l’inquiétude grandit face à ces composés chimiques qui s’accumulent dans l’environnement, mais également dans les organismes. Largement utilisés depuis les années 50, ils ont pollué les cours d’eau et les sols. Depuis quelques années seulement, des voix s’élèvent pour réclamer un durcissement de la réglementation. Certains voudraient même une interdiction pure et simple de certains produits quand une alternative existe.

crédit photo : Shutterstock Une poêle fabriquée avec des PFAS

« Si nos connaissances sur ces PFAS restent incomplètes, des études convergent toutefois pour leur attribuer des effets néfastes sur la santé. Ils sont ainsi soupçonnés d’être cancérogènes (foie, reins), perturbateurs endocriniens, de favoriser l’obésité et le diabète, d’affecter la fertilité ou le développement du fœtus… », a résumé l’UFC-Que Choisir. Et les experts regrettent ne pas avoir pu analyser « la quantité de PFAS susceptibles de passer du revêtement antiadhésif aux aliments. »