voici ce qui doit changer en France selon le ministre de l’Économie Bruno Le Maire

Bruno Le Maire a donné une longue interview au Journal du Dimanche abordant en détail les dépenses publiques. Il a tenu des propos fort qui suscitent de nombreuses polémiques. Il a en effet critiqué un modèle « insoutenable » et a plaidé pour un changement de modèle afin d’en finir avec « l’État providence » et passer à un modèle « d’État protecteur ».

Depuis sept ans qu’il occupe le poste de locataire de Bercy, ses compétences n’ont cessé de croître. Lors du dernier remaniement, alors que son nom était souvent évoqué comme possible Premier ministre, il a clairement exposé sa vision pour l’avenir du pays. Un projet qu’il dévoile dans un livre La voie française à paraître le 20 mars.

Les ambitions de Bruno Le Maire

Bruno Le Maire ne dissimule plus du tout ses ambitions pour 2027. Elles apparaissent dans son nouveau livre à paraître « Je ne me pose aucune question sur ma vocation : je poursuivrai le combat politique ». Pour donner de la profondeur à son engagement politique, il a ensuite mentionné comment De Gaulle, isolé en Irlande en 1969, a appris, avec un soulagement palpable, l’élection de Pompidou.

« Aimait-il Pompidou ? Il aimait la France, il voulait le meilleur pour elle », explique Bruno Le Maire. Il est difficile de ne pas percevoir une allusion au président Emmanuel Macron et à lui-même. En 155 pages, le ministre de Bercy dessine un programme. « Nous avons fait beaucoup, mais pas suffisamment encore pour faire basculer la France du bon côté : celui des puissances prospères qui réussissent au XXIe siècle », écrit-il dans son livre.

crédit photo : Shutterstock Bruno Le Maire dévoile son projet politique dans un livre à paraître le 20 mars.

Bruno Le Maire dévoile son projet

Alors que le nouveau livre de Bruno Le Maire, qualifié de « profession de foi », est sur le point de paraître le 20 mars prochain, le ministre de l’Économie et des Finances a présenté quelques grands axes de cet ouvrage qui semble être un programme politique. Il a défendu un« État protecteur » afin de « reprendre la maîtrise » d’un système devenu « incontrôlable ». D’après lui, le modèle actuel a pour « but ultime la gratuité de tous, pour tous, tout le temps », ce qu’il juge « intenable ».

Le ministre de l’Économie et des Finances a dévoilé sa vision du système social en Europe : « partout en Europe [mais] surtout en France », l’État-providence est « une machine à empiler de nouvelles dépenses publiques, sans examen de leur pertinence, ni de leur efficacité, sans remise en cause non plus des dépenses précédentes ». Il affirme que « le temps des choix est venu ». Il a ensuite invité à sortir du « mirage de la gratuité universelle ».

Bruno Le Maire prévoit également de resserrer les conditions de l’assurance chômage en estimant que « nous avons encore une durée d’indemnisation parmi les plus généreuses en Europe ». Il a par ailleurs souligné l’importance pour l’Europe d’investir dans les nouvelles technologies. Il a proposé « la création d’une communauté européenne de l’intelligence artificielle », expliquant que l’Union européenne avait l’obligation « d’embrasser l’innovation et le risque, en privilégiant l’investissement massif avant la réglementation ».

crédit photo : Shutterstock Bruno Le Maire en appelle à l’Union européenne pour développer l’intelligence artificielle.

Comme l’explique le site Planet.fr, Bruno Le maire a demandé à l’Union européenne de prendre à bras-le-corps les « grands enjeux du vieillissement, de la prise en charge de la dépendance, de l’accompagnement des personnes seules ». S’il a pris le temps de dévoiler ses projets à moyen terme pour l’Europe, il n’en a pas pour autant oublié son rôle de ministre et a promis des économies sur les budgets de l’État et de la Sécurité sociale d’« au moins 20 milliards d’euros » en 2025.