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Vengeance du mort : les patriarches Eton annoncent un rite sacré pour Martinez Zogo, les assassins vont y rester

C’est triste et scandaleux. La presse camerounaise est encore victime d’un coup inhumain, un crime perpétré contre l’un de ses membres très qualifiés : Martinez Zogo. L’animateur de l’émission « Embouteillages » n’est plus en vie. Il a été tué après quelques jours de séquestration et de tortures qui lui ont été infligées.

Martinez Zogo est du peuple Eton. Les Eton ou Iton Beti constituent le plus grand groupe ethnique vivant dans la région du Centre au Cameroun, après les Ewondo. En effet, l’appellation exacte vient d’un redoutable peuple de guerrier dans le passé.

D’après nos recherches, « dur le plan culturel, les Eton pratiquaient le culte des ancêtres, croyaient aux esprits des morts avec lesquels ils pouvaient communiquer directement ».

C’est donc dire que « les différentes formes de croyance s’exprimaient par le biais de rites que l’on retrouve chez la plupart des peuples Beti, à savoir le tchogo (rite se faisant pour conjurer les mauvais esprits à la suite du décès accidentel d’un proche), l’issani ou l’essani (rite pratiqué lors du décès d’un adulte de **** masculin), l’anagsama (rite pratiqué après un grand malheur collectif mettant en danger la survie du clan ou de l’un de ses membres), etc.

Bien que l’avènement du christianisme accompagné de la colonisation ait contribué à la perte progressive de ces pratiques, il existe toujours quelques sages qui savent s’y prendre pour rendre justice au mort.

C’est ce qui va se passer si on se fie aux propos de la Camerounaise de la diaspora Dr Carole Modestine Yonzou Tchatchaoung aka la fille de la République.

Elle écrit : « Assassinat de Martinez Zogo. Les patriarches Eton annoncent le rite du Tso’o. Toutes les personnes impliquées dans sa mort seront frappées jusqu’au dernier. Ajoutez le rite du Lackam et tous les autres rites. Aucun de ses tueurs ne sortira vivant ».

Le Tso’o est un rite traditionnel qui se pratique pour purifier et sanctifier les impénitents. On le fait lorsqu’il y a par exemple un accident de la circulation, un inceste, un incendie parfois incompréhensible, une maladie incurable, un suicide, un crime.

La pratique est destinée à ramener les dieux du côté de la famille qui organise la cérémonie, conformément aux prescriptions des ancêtres.

Elle s’effectue par la coulée de sang d’un animal sacrificiel ou par un bain traditionnel. Dans le cas d’espèce, l’objectif est de demander à la victime Martinez Zogo de se faire justice lui-même pour que ses assaillants ou ses meurtriers (donneurs d’ordres et exécuteurs de ces ordres) soient révélés au grand jour et finissent mal comme lui.

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