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Une version « légère » du drone français Aarok pourrait être produite par Antonov en Ukraine


La semaine passée, à l’issue du « forum de l’armement » qui, organisé à Kiev, a réuni 252 entreprises issues de 30 pays, le ministère des Armées a faire savoir que plusieurs accords avaient été conclus entre des industriels de l’armement français et ukrainiens, notamment dans le domaine des drones.

« Delair a signé un contrat afin de fournir des drones supplémentaires, ainsi qu’un accord portant sur la maintenance » des 150 appareils devant être livrés aux forces ukrainiennes, a indiqué le ministère des Armées, via X/Twitter. Et d’ajouter, sans donner de détails, que « les sociétés Thales et Turgis & Gaillard ont chacune signé un accord pour co-développer des drones, avec comme perspective de les fabriquer localement ».

S’agissant de Thales, il est possible que l’accord en question concerne le Spy’Ranger, acquis par l’armée de Terre dans le cadre du programme SMDR [Système de mini-drones de reconnaissance]. À moins qu’il ne soit question du drone tactique Watchkeeper, développé sur la base du Hermes 450 de l’israélien Elbit Systems pour les besoins de la British Army [mais à vrai dire, cela paraît improbable…].

Quant à Turgis & Gaillard, il ne peut s’agir que du drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] Aarok, lequel a fait sensation lors de la dernière édition du salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget. Et c’est ce qu’a confirmé La Tribune, qui parle d’une version « consommable » de cet appareil destinée aux forces ukrainiennes.

En matière de drones, celles-ci sont déjà bien loties… Outre les drones tactiques TB-2 acquis auprès de la Turquie, elles peuvent compter sur une base industrielle et technologique de défense [BITD] locale très innovante pour s’en procurer. Par exemple, Ukrspecsystems a mis au point un appareil – le PD-1 – qui aurait l’autonomie suffisante pour atteindre Sotchi, localité située à plus de 550 km de la ligne de front.

Quoi qu’il en soit, La Tribune avance que Turgis & Gaillard a signé un accord avec le constructeur aéronautique Antonov pour produire la version « consommable » de l’Aarok en Ukraine.

Cependant, il reste à voir ce qu’on entend par « consommable »… Car l’Aarok n’a pas été développé – sur fonds propres – à cette fin puisqu’il se situe dans la même catégorie que celle du MQ-9 Reaper américain. D’ailleurs, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], le général Stéphane Mille, a confié aux sénateurs que ce projet ne manquait pas d’intérêt…

Selon le directeur général [et confondateur] de Turgis & Gaillard, Patrick Gaillard indique que c’est Antonov qui a choisi l’Aarok pour servir de base au drone « consommable » qu’il entend produire.

Cependant, plusieurs questions restent en suspens… Si les drones en question seront uniquement destinés aux forces armées ukrainiennes, on ignore où et comment ils seront produits par Antonov… Et s’ils emporteront des composants d’origine française. Enfin, l’Aarok n’a pas encore effectué son vol inaugural… ce qui ne devrait pas tarder étant donné que Turgis & Gaillard a indiqué qu’une campagne d’essais devrait débuter d’ici la fin de cette année, voire au début de 2024.

Photo : Turgis & Gaillard





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