Une lourde amende pour les Français qui cueillent du muguet en forêt pour le 1er mai 2024
C’est la fleur emblématique du 1ᵉʳ mai. Cette année encore, les Français seront nombreux à offrir du muguet à leurs proches. La plante pousse à l’état sauvage dans de nombreuses forêts de l’Hexagone. Mais ce n’est pas pour autant qu’il est possible de se servir sans respecter certaines règles. C’est même une lourde amende qui attend ceux qui cueillent les brins sans respecter la loi.
« En forêt publique comme en forêt privée, la cueillette doit être autorisée par le propriétaire forestier. Autrement, elle est interdite. », prévient le site de l’ONF. Dans les forêts qui sont sous sa gestion, l’Organisme national des forêts ajoute qu’elle autorise la cueillette à « caractère familial.« Mais cela ne veut pas dire qu’il est possible de remplir un plein panier pour distribuer à la famille ou aux amis.
Ceux qui cueillent du muguet en forêt pour le 1ᵉʳ mai peuvent s’attendre à une belle amende
La quantité tolérée doit correspondre à « ce que la main peut contenir » soit l’équivalent de 10 à 15 tiges par personne. Et il n’est pas question d’abuser sous peine de devoir mettre la main au portefeuille. « Un ramassage trop volumineux peut faire l’objet d’une amende : le Code forestier prévoit des sanctions pénales à l’encontre des auteurs de prélèvements abusifs », ajoute l’organisme.
L’amende prévue est de 135 euros. Pour ceux qui pensaient récupérer les brins de muguet à moindres frais, les petites clochettes pourraient leur coûter bien cher. L’ONF tient également à sensibiliser pour la préservation de l’espèce en donnant des conseils pour la cueillette. « Veillez à ne pas prélever le bulbe des fleurs pour ne pas empêcher leur renouvellement. Cela vaut particulièrement pour le muguet et les jonquilles. », est-il recommandé.
La vente de muguet le 1ᵉʳ mai est bien encadrée
Il faut dire que certains avaient vu dans le muguet du 1ᵉʳ mai une occasion de se faire un peu d’argent. Après avoir ramassé allégrement de nombreux brins en forêt, ils s’installaient au bord des routes pour vendre les fruits de leur cueillette. En effet, « alors que toute vente de rue est en principe soumise à autorisation, la vente de muguet le 1ᵉʳ mai fait office d’exception. », comme le rappelle le site du ministère de l’Intérieur.
Il convient toutefois de vérifier les conditions précises auprès de la mairie, car la pratique est souvent encadrée par un arrêté municipal. Dans tous les cas, le muguet doit être vendu en brin, « sans emballage« et « non accompagné d’autres fleurs ». Il doit s’agir de « muguet sauvage cueilli dans les bois » en petite quantité. Et impossible de sortir le grand jeu pour attirer le chaland.
La tradition du muguet offert le 1ᵉʳ mai remonte à plusieurs siècles
Il est « interdit d’installer sur le domaine public des tables, chaises, tréteaux ou autres accessoires pour matérialiser votre point de vente, seuls les fleuristes ont la possibilité de le faire devant leur boutique. », précise le ministère. Il n’est donc pas question de faire de la concurrence aux professionnels. D’ailleurs, il s’agit pour ces derniers d’un jour important en termes de chiffre d’affaires. Il n’est pas permis de s’installer à côté d’un fleuriste.
Le muguet est une plante herbacée vivace qui est connue pour ses clochettes blanches très odorantes. Il est associé au retour du printemps depuis bien longtemps puisqu’il est mentionné dans les traditions celtes et romaines. Mais c’est depuis 1561, à l’initiative de Charles IX, qu’il est officiellement offert à l’occasion du 1ᵉʳ mai.