Une femme et son fils de 4 ans meurent dans un accident sur la route Maroua-Koussseri
L’accident tragique qui s’est produit sur la route Maroua-Koussseri le mardi 17 octobre 2023 met en évidence la nécessité urgente de réparer cette route délabrée. Surnommée « la route de la honte » par les habitants de l’extrême nord, cette section de la nationale 1 est devenue un véritable danger pour les usagers de la route.
L’accident s’est produit dans l’arrondissement de Waza, dans le département du Logone et Chari, vers 15 heures. Il a impliqué une collision entre un camion semi-remorque et un véhicule de transport en commun de marque Peugeot 504. Malheureusement, deux personnes ont perdu la vie dans cet accident, une mère et son fils de 4 ans. Deux autres personnes ont été blessées, une femme et le chauffeur du véhicule de transport en commun.
La femme gravement blessée a été immédiatement évacuée à l’hôpital régional de Maroua, où elle pourra recevoir les soins nécessaires grâce à un plateau technique adéquat. Quant au chauffeur de la Peugeot 504, qui a été légèrement blessé, il a été admis au centre médical d’arrondissement de Waza pour des soins supplémentaires.
Suite à cet accident, le chauffeur du camion a été interpellé par la brigade territoriale de Waza afin de mener une enquête approfondie. Cependant, il est important de souligner que l’excès de vitesse est souvent décrié sur cette route, où les véhicules de transport en commun roulent à une vitesse excessive. C’est d’ailleurs la principale cause de cet accident tragique.
Le tronçon de route Maroua-Koussseri, d’une longueur de 205 kilomètres, est en très mauvais état depuis près de 10 ans. Cette situation cause d’innombrables difficultés aux populations locales. Alors qu’il devrait normalement prendre environ trois heures pour parcourir cette distance, il faut actuellement près de 17 heures, soit presque une journée entière, pour effectuer le trajet.
En août dernier, le gouverneur de la région de l’extrême nord, Midjiyawa Bakary, avait annoncé que les travaux de réparation de cette route commenceraient dès la fin de la saison des pluies, et se réjouissait également de l’obtention d’un financement de 200 milliards de francs par l’État. Cependant, jusqu’à présent, aucun progrès visible n’a été réalisé en termes de travaux de réparation.
Cet accident de la circulation à Waza porte à 17 le nombre de personnes décédées sur la route en seulement quatre jours au Cameroun. Vendredi dernier, un autre accident a coûté la vie à 9 personnes et en a blessé 25 autres à Efock, dans l’arrondissement d’Obala, sur la route nationale numéro 4 reliant Yaoundé à Bafoussam. Le même jour, une enseignante a été écrasée par un conteneur mal attaché sur un camion, sur une route dégradée à PK 18 à Douala. Enfin, lundi dernier, le 16 octobre, cinq personnes ont perdu la vie dans la localité de Missolè, dans l’arrondissement de Dibamba, sur la route nationale numéro 3 reliant Douala à Yaoundé.
Face à cette série d’accidents tragiques, il est impératif que les autorités prennent des mesures immédiates pour réparer la route Maroua-Koussseri et ainsi prévenir de futurs accidents de la circulation. La sécurité des usagers de la route doit être une priorité absolue, et il est essentiel de fournir des infrastructures routières sûres et fiables pour assurer leur bien-être.
