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Trois militants de la Nupes agressés en Essonne : « Ça a été un flot d’insultes pendant 15 à 20 minutes »


Elle n’a pas encore eu le temps de déposer plainte mais compte bien s’en occuper très vite. Émilie Chazette-Guillet (LFI), qui était candidate aux sénatoriales, reste choquée par l’agression qu’elle a subie mardi dernier en compagnie de deux autres militants de la Nupes, lors d’une opération de tractage pour la marche contre le racisme et les violences policières. Les faits se sont passés en fin d’après-midi à la gare de Brunoy (Essonne).

« J’étais accompagnée de Nathalie, une militante handicapée, qui a une canne et de Mehdy, un jeune militant de 21 ans, raconte-t-elle plusieurs jours après les faits. Nathalie a juste tendu un tract à un homme. Il s’est énervé tout de suite, s’est mis à crier très fort, l’a insultée copieusement. Medhy a tenté de le calmer. Le type s’est retourné vers lui, j’ai cru qu’il allait le frapper. Je me suis interposée. Ça a été un flot d’insultes pendant quinze à vingt minutes. »

« Il y a eu des insultes sexistes, je vous passe les mots employés, reprend Emilie Chazette-Guillet. Je me suis fait traiter de sale gauchiste, de terroriste, il y avait aussi des jurons en espagnol. Il était menaçant et en imposait avec sa taille, sa carrure. Ça a été un long moment de vraie trouille. J’ai hurlé comme lui, afin d’attirer l’attention. » Petit à petit, des gens s’arrêtent et un groupe commence à se former autour des militants pris à partie. « Un homme est intervenu, calmement, pour prendre notre défense, puis une jeune femme », décrit-elle.

« Sans ces gens qui sont intervenus, je ne sais pas si nous aurions fini sur nos deux pieds »

Jusqu’au dérapage raciste : « Je lui ai dit de se casser, c’était trop. Un troisième homme, noir, est aussi intervenu. À ce moment-là, je pense qu’il a réalisé qu’un attroupement s’était formé. Il a commencé à reculer. Puis un monsieur l’a repoussé tranquillement vers le parking. »

Cinq jours après cette agression, Émilie Chazette-Guillet assure que ces faits ne l’empêcheront pas de retourner sur le terrain et de militer. Mais elle regrette une « ambiance délétère avec une montée de l’extrême droite, des affiches racistes, qui ont été enlevées par les services municipaux, des tags racistes », qui ont fleuri ces dernières semaines. « C’est la solidarité citoyenne qui fait que ça s’est bien terminé. Sans ces gens qui sont intervenus, je ne sais pas si nous aurions fini sur nos deux pieds. Je tiens à leur témoigner toute notre reconnaissance. »

Ces trois militants ont rapidement reçu le soutien de la Nupes, mais aussi d’EELV, à travers des communiqués, mais aussi de Clovis Cassan (PS), le maire des Ulis.



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