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TPMP : cet agriculteur d’Agen met en garde Cyril Hanouna après le drame de Pamiers : « Cela va mal finir »


Le grand mouvement national des agriculteurs vient de connaître son premier drame. C’est en famille qu’Alexandra Sonac, jeune éleveuse de 35 ans, son mari Jean-Michel, 40 ans, et leur fille Camille, 12 ans, étaient venus faire entendre leur colère à hauteur de Pamiers, en Ariège. Mardi 23 janvier, l’agricultrice a été percutée par une voiture alors qu’elle se trouvait sur un point de blocage. Elle est décédée sur le coup dans les premières heures de la matinée. Sa fille, elle, a succombé à ses blessures quelques heures plus tard. De son côté, l’époux se trouve toujours dans un état critique.

La famille était à ce moment-là présente sous un grand barnum installé à côté des bottes de paille et barrant la RN20. D’après Olivier Mouysset, procureur de la République de Foix, le chauffard « a percuté, en pleine nuit, et sans éclairage public à proximité, un mur de bottes de paille. Le véhicule a alors fauché trois personnes, avant de finir sa course contre la remorque d’un tracteur. »

Un agriculteur évoque le drame de Pamiers sur le plateau de Touche pas à mon poste

Le soir même, Pascal Béteille, ancien président de la CR47, la Coordination Rurale, s’est exprimé quant à ces manifestations qui ne faiblissent pas dans l’émission de C8 Touche pas à mon poste. Également conviés à prendre la parole : quatre agriculteurs usés par la surcharge administrative, des contraintes environnementales jugées trop lourdes ou encore la hausse du prix du gazole.

L’un d’eux, originaire de la très mobilisée région d’Agen, a évoqué l’horreur qui a ému la France entière. « Il y a eu un drame à Pamiers ce mardi. Quand on voit l’état de la voiture, c’est quand même bizarre. Mais on ne lâchera pas, même si je sais que le gouvernement joue avec le temps. Ils le savent. La crainte que j’ai, c’est qu’il nous envoie les forces de l’ordre, et cela va mal finir », a-t-il signifié.

Le monde agricole français ne peut pas s’en sortir selon cet agriculteur

L’homme a déclaré ne pas forcément être là pour présenter son histoire, mais les problèmes dont souffre la profession. « Je suis agriculteur à Agen, en Lot-et-Garonne. Derrière moi, mon fils prend la suite. Il est la septième génération à exploiter la propriété, et c’est de plus en plus difficile », a-t-il déclaré.

« Tous les agriculteurs présents vous ont expliqué. On ne va pas reparler des normes, de la concurrence déloyale, ou de la concurrence sociale… Quand vous voyez dans les autres pays où ils embauchent de la main-d’œuvre venant d’Afrique pour 3 euros l’heure », a-t-il poursuivi. L’homme a ensuite déploré que des conditions pareilles ne permettent pas au monde agricole français de s’en sortir.

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Cet agriculteur en colère prévient qu’ils n’abandonneront pas

L’agriculteur a ajouté : « J’ai juste un coup de gueule à passer. Agen ne lâchera pas. J’étais encore mardi dans les barrages. Ils annoncent des hausses d’électricité, ce n’était pas le bon moment. Ils annoncent une surtaxe du GNR en accord avec la FNSEA, ce n’était pas le moment. Pas du tout. »

Déterminé à poursuivre le mouvement, l’agriculteur a conclu, réaffirmant que ses pairs et lui-même n’avaient aucunement l’intention d’abandonner tant que certaines décisions ne sont pas prises : « Il y a beaucoup de choses à enlever, même la taxe foncière. Agen ne lâchera pas, et je pense que les autres non plus. Je pense que le mouvement va se déplacer sur Bordeaux si cela continue. »





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