à la uneInternationalSanté

Thrombose : comment savoir si on est une personne à risque ? Voici les indices


La thrombose est une maladie trop souvent sous-estimée et les signes ne sont pas assez connus, tout comme les situations à risque de thrombose. Comment savoir si vous êtes une personne à risque de caillots sanguins ? On fait le point à l’occasion de la Journée mondiale de la thrombose, avec le Dr. Marc Samama.

Une personne sur quatre meurt dans le monde de maladies liées à des caillots sanguins, et la thrombose est la principale cause de décès hospitaliers évitables dans le monde.

Sur le même sujet

varices

En Europe chaque année, 544 000 décès sont liés à la thrombose. « Une thrombose désigne une veine ou une artère qui se bouche, le plus souvent par la formation d’un caillot de sang. Le caillot de sang peut, par exemple, partir d’une veine profonde de la jambe, se diriger vers les poumons et emboliser une artère pulmonaire : c’est l’embolie pulmonaire », décrit le Dr Marc Samama, Professeur des Universités, directeur du DMU anesthésie-réanimation-médecine périopératoire, GH APHP.centre-Université Paris Cité et Membre du comité directeur de la Journée mondiale de la thrombose, qui a lieu tous les 13 octobre.

Quels sont les signes d’une thrombose ?

Pour son dixième anniversaire, la Journée mondiale contre la thrombose encourage les gens à bouger, car de simples mouvements, comme la marche et les étirements, peuvent augmenter la circulation sanguine et contribuer à réduire le risque de formation de caillots sanguins.

Les signes les plus courants d’un caillot sanguin dans la jambe, ou thrombose veineuse profonde (TVP), peuvent être une douleur ou une sensibilité dans le mollet, un gonflement de la cheville ou du pied, une rougeur ou une décoloration visible et/ou une chaleur dans la région. « Ce qui doit alerter c’est une douleur, une augmentation du volume de la jambe, une chaleur, une rougeur, une perte de ballotement du mollet« , informe le médecin.

Les signes d’un caillot sanguin dans les poumons, ou embolie pulmonaire (EP), peuvent être un essoufflement inexpliqué, une respiration rapide, une douleur thoracique, une accélération du rythme cardiaque et/ou une sensation de tête légère ou une perte de conscience. Une thrombose veineuse profonde ou une embolie pulmonaire demandent une prise en charge en urgence.

La thrombose d’une veine cérébrale, assez rare, entraîne une céphalée, des troubles de la vision, un malaise ou une perte de connaissance.

Les symptômes de la thrombose ne sont pas assez connus

« L’une des raisons pour lesquelles la thrombose finit par être la cause du décès d’une personne sur quatre dans le monde est que nombre de ses symptômes sont synonymes d’autres affections courantes », explique le docteur Lana Castellucci, présidente du comité directeur de la Journée mondiale de la thrombose.

« Lorsqu’une personne souffre d’une crampe à la jambe, par exemple, il est peu probable qu’elle recherche un dépistage de caillots sanguins, ce qui peut malheureusement entraîner la mort.

Il existe des facteurs de risque de maladie thrombo-embolique veineuse qui sont temporaires et d’autres qui sont permanents. Regardez dans ce diaporama si vous avez des facteurs de risque qui peuvent augmenter la probabilité de développer des caillots sanguins. Et si vous êtes à risque, faites régulièrement de l’exercice et maintenez un poids sain (voici comment calculer votre IMC).

© Shutterstock / Africa Studio

2/9 –

Vous êtes traités pour un cancer
« Le cancer est un facteur de risque de thrombose veineuse profonde » informe le Dr Samama. Cinq à 20 % des patients suivis pour un cancer vont présenter une thrombose veineuse profonde (TVP) ou une embolie pulmonaire au cours de leur maladie. La découverte d’un premier épisode de thrombose veineuse profonde (TVP) ou d’embolie pulmonaire (EP) peut aussi être le mode de révélation d’un cancer.

© Shutterstock

3/9 –

Vous avez plus de 65 ans
L’âge est un facteur de risque majeur de thrombose. En France, l’incidence des thromboses veineuses profondes et des embolies pulmonaires est respectivement de 1,2 et 0,6 pour 1 000 par an. Elle augmente de façon importante avec l’âge, aussi bien pour les femmes que les hommes. « A partir de 65-70 ans, le risque de thrombose veineuse est plus grand » prévient le Dr Samama.

© Shutterstock / Monkey Business Images

4/9 –

Vous avez des antécédents familiaux de thrombose
Des cas de thrombose chez les apparentés du 1er degré (parent, frère, sœur) sont un facteur de risque de thrombose veineuse profonde. Le risque est également majoré en cas de présence de facteurs génétiques favorisant les thromboses veineuses (thrombophilie) : déficit en antithrombine, protéine C ou protéine S et en cas de résistance à la protéine C activée (mutation du facteur V dit de Leiden notamment).

© Shutterstock / MedicalWorks

5/9 –

Vous avez subi une intervention chirurgicale
Une intervention chirurgicale est un facteur de risque de thrombose veineuse profonde. « « La chirurgie orthopédique lourde (prothèse de hanche, prothèse de genou) et la chirurgie intra-abdominale pour cancer urologique, gynécologique, digestif sont particulièrement à risque » précise le Dr Samama.

© Shutterstock / FotoDuets

6/9 –

Vous êtes enceinte
La grossesse et la période jusqu’à 6 semaines après l’accouchement sont des facteurs de risque modérés de thrombose veineuse profonde et d’embolie pulmonaire. Le risque de thrombose est augmenté durant les dernières semaines de la grossesse et notamment en présence d’autres facteurs de risque, comme un antécédent de maladie thromboembolitique veineuse, un âge supérieur à 35 ans, une grossesse multiple…

© Shutterstock / Nutlegal Photographer

7/9 –

Vous avez été immobilisé un long moment
L’immobilité prolongée des membres inférieurs (long voyage en avion ou en voiture, alitement prolongé…) est un facteur de risque de thrombose veineuse. « En prévention, chez les personnes alitées, des anticoagulants sont administrés » informe le Dr Samama. Lors d’un long voyage en avion ou en voiture (plus de 4h), il est recommandé en prévention des thromboses de porter des vêtements amples et confortables, de changer régulièrement de position et de réaliser, plusieurs fois par heure, quelques exercices des membres inférieurs, de se lever et de faire quelques pas, de s’hydrater.

© Shutterstock / mnimage

8/9 –

Vous êtes obèse
L’obésité (définie par un indice de masse corporelle (IMC) ≥ à 30 kg/m2) est considérée comme un facteur de risque d’embolie pulmonaire et/ou de thrombose veineuse profonde, surtout lorsqu’elle est associée à d’autres facteurs de risque de maladie thrombo-embolique veineuse.

© Shutterstock / Krakenimages.com

9/9 –

Vous avez un contraceptif oestro-progestatif
« Le traitement oestro-progestatif est un facteur de risque de thrombose veineuse » prévient le Dr Samama. Contrairement à la contraception micro-progestative, la contraception œstroprogestative augmente le risque de thrombose veineuse de 3 à 6 fois. C’est pourquoi les femmes présentent des facteurs risque de maladie thrombo-embolique veineuse (le surpoids, le tabagisme, l’âge supérieur à 40 ans…) ne doivent pas avoir un traitement contraceptif oral de type oestroprogestatif.



Source link

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp