Tensions au Sénégal : manifestations et arrestations suite au report de l’élection présidentielle

Le Sénégal connaît actuellement une période de troubles marquée par des manifestations d’envergure, en particulier dans la capitale Dakar, en réaction au report indéfini de l’élection présidentielle initialement prévue à la fin du mois de février 2024. Le mécontentement s’est manifesté tant chez les citoyens que chez les candidats aux élections, entraînant une série d’arrestations aussi bien parmi les manifestants que parmi les personnalités politiques.

Les affrontements avec les forces de l’ordre ont conduit à l’arrestation de plusieurs individus, parmi lesquels des opposants et des candidats à la présidence tels qu’Anta Babacar Ngom, Aminata Touré et Daouda Ndiaye. L’utilisation de gaz lacrymogènes par les autorités pour disperser la foule a généré des tensions dans diverses régions du pays, notamment à Dakar, Thiès, Tivaouane et Mbour. Entre le dimanche 4 et le lundi 5 février 2024, 151 personnes ont été appréhendées.

Les autorités justifient ces arrestations en tant que mesures de sécurité visant à maintenir l’ordre public et à prévenir tout trouble civil. Des enquêtes sont en cours pour établir les faits et déterminer les responsabilités.

Ces événements ont suscité une réaction véhémente au sein de la population sénégalaise et ont également été critiqués par la communauté internationale, qui appelle au respect des droits fondamentaux et à la tenue d’élections libres et équitables.

La tension persiste dans le pays alors que les citoyens et les acteurs politiques réclament la tenue rapide et transparente du scrutin présidentiel. La communauté internationale surveille attentivement la situation, exprimant des inquiétudes quant à une possible escalade de la violence et appelant au dialogue pour résoudre la crise politique en cours.