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Sylvain Mvondo: la police présente les armes qui ont servi à attaquer le haut fonctionnaire

Toute la lumière semble désormais être faite sur la rocambolesque affaire d’agression du Directeur de la Programmation des Investissements Publics, le Dr Sylvain Mvondo.

La police camerounaise après des semaines d’enquêtes, a d’abord mis la main sur les agresseurs du haut fonctionnaire et ses complices. Ce vendredi, la police a exhibé les agresseurs ainsi que les armes qui ont été saisis chez eux.

Fusils d’assauts, des pistolets automatiques, fusils de snipeurs, des poignards, des armes blanches…Un véritable arsenal de guerre capable de prendre d’assaut même un camp militaire.

En tout état de cause, la découverte de cet arsenal de guerre ne surprend pas vraiment, dans la mesure où l’homme qui est à la tête de ce groupe de malfaiteurs, est un ancien capitaine de l’armée camerounaise à la retraite.

Le capitaine à la retraite, Effa Effa Michel Julio est depuis plusieurs semaines, entre les mailles des limiers de la police camerounaise. Ces derniers ne lui ont pas fait de cadeau.

Le film de l’agression

C’est une nuit apparemment paisible au quartier Mfandena à Yaoundé. Alors que la capitale est enrobée par le lourd manteau de la nuit Jean Sylvain Mvondo se montre préoccupé par la préparation d’une réunion politique dans la section Rdpc du Dja et Lobo I dont il est le président depuis le renouvellement des bureaux des organes de base du parti au pouvoir en septembre 2021. De source policière, il est 23 heures et les deux vigiles de faction à son domicile, ne se doutent de rien, lorsqu’ils voient arriver quatre motos qu’ils prennent pour des motos-taxis.

Poliment, ils leur demandent de garer en contre-bas. C’était sans compter avec l’apathie de ces tueurs professionnels qui reviennent cagou lés et font irruption au domicile du Directeur de la programmation des investissements publics (Dpip) au Minepat Avec une rare violence, les huit (08) visiteurs tiennent en respect les deux gardiens qu’ils ligotent avant de retrouver le chauffeur du Dpip à qui ils intiment l’ordre de les conduire chez le maître des lieux.

Jean Sylvain Mvondo est surpris au téléphone et va subir pendant quatre heures de temps, menaces et sévices immondes. Son épouse et ses enfants ne seront pas épargnés. Le domicile est mis à sac. Visiblement, les visiteurs ont un objectif précis dans leur recherche. Ils se concertent en permanence avec un commanditaire en ligne qui répercute des instructions et demande à savoir pourquoi Jean Sylvain Mvondo s’est engagé en politique ? Avant d’ajouter : “peut-il se prévaloir d’aimer le président Paul Biya plus que quiconque.

Il lui est intimé l’ordre de revoir son engagement politique et de ne pas être du mauvais côté de l’histoire. Lorsqu’ils quittent le domicile vers 3 heures du matin, laissant Jean Sylvain Mvondo pour mort et gisant dans une marre de sang, ils lancent cette phrase pleine de sous-entendus : “que la politique le sauve”. Dans la matinée du 15 juin, le Dpip est conduit à l’hôpital de la caisse à Yaoundé où son pronostic vital n’est pas entamé.

L’agression sauvage du Dpip-Mine-pat par une bande de criminels, véritables tueurs à gages en mission commandée, dévoile l’explosion de la violence politique et des affrontements des clans pour le contrôle du pouvoir après Paul Biya. Il ne faut pas être un expert en investigation criminelle pour établir le lien entre le récent renouvellement des bureaux des organes de base du Rdpc et cette agression sauvage.

Jean Sylvain Mvondo est passé par toutes les humiliations physiques, notamment, l’épreuve du fer à repasser. Preuve s’il en est, du degré de violence et de rancœur : “Si je dois mourir pour mes convictions politiques et ma fidélité au Président Paul Biya, tuez-moi, mais épargnez ma famille s’il vous plaît”. N’aura eu de cesse de clamer le Dpip à ces visiteurs d’un autre genre.

Le fonctionnaire milliardaire, Jean Sylvain Mvondo a été évacué en France après son agression il y a un mois. Mais les enquêtes pour arrêter les membres du commando qui ont agressé le directeur des investissements publics au ministère camerounais, présenté comme le fonctionnaire le plus riche du Cameroun se sont poursuivis.

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