Succession dynastique au Tchad : Mahamat Idriss Déby brise ses promesses

Le président tchadien de la Transition, le général Mahamat Idriss Déby, a annoncé son intention de se présenter à l’élection présidentielle prévue à la fin de l’année, malgré ses promesses antérieures de ne pas le faire. Cette décision marque une entorse à ses engagements initiaux et soulève des questions sur l’avenir politique du Tchad, enclenché sur la voie d’une possible dynastie.

Le général Mahamat Idriss Déby a été investi candidat par son parti, le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), lors d’un congrès. Son père, Idriss Déby, avait dirigé le pays pendant trois décennies avant de décéder en 2021. Mahamat Idriss Déby, actuel président de Transition, suit désormais les traces de son père et se prépare à prolonger l’influence familiale à la tête du pays.

Cependant, cette décision contredit deux engagements précédents pris par Mahamat Idriss Déby. Tout d’abord, il avait promis une transition de 18 mois, une période qui a depuis été prolongée. De plus, il s’était engagé à ne pas se présenter à l’élection présidentielle, un engagement qu’il a clairement rompu en acceptant d’être le candidat du MPS.

Cette évolution politique suscite des interrogations sur la démocratie et la stabilité politique au Tchad. Mahamat Déby a déjà consolidé son pouvoir en réussissant à rallier à sa cause le principal opposant de son père, Succès Masra, qui a récemment été nommé Premier ministre. L’opposition interne reste relativement silencieuse face à ces développements.

La réaction de la communauté internationale, notamment de l’Union africaine et de la France, partenaire historique du Tchad, reste à observer. Mahamat Idriss Déby avait précédemment assuré à l’Union africaine qu’il ne se présenterait pas, mais sa décision actuelle soulève des questions sur la crédibilité de ces engagements. L’impact sur les relations internationales du Tchad pourrait être significatif, avec des conséquences potentielles sur son soutien politique et économique.