son profil psychologique inquiétant dévoilé, “Sa fascination à l’égard de Michel Fourniret…”

Depuis deux semaines, Monique Olivier se présente chaque jour devant la cour d’assises de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Jugée pour complicité d’enlèvements, de séquestrations et de meurtres dans les affaires d’Estelle Mouzin, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce. Ce 12 décembre, la question de son profil psychologique a été débattue devant le président de la cour. 

Suite à son arrestation pour complicité dans les meurtres commis par Michel Fourniret, l’esprit de Monique Olivier a été sondé par des psychologues. Leur travail : déduire si l’ex-femme de l’Ogre des Ardennes est une complice active du tueur en série ou si elle a passé sa vie sous l’emprise de cet homme. Plusieurs experts se sont succédé et plusieurs résultats ont été donnés. 

Procès de Monique Olivier : quel est son quotient intellectuel ?

Certains experts psychologues avaient déclaré en 2005 que Monique Olivier possédait un QI impressionnant de 131 points. “Monique Olivier possède une autonomie intellectuelle totale et elle n’est ni dépendante ni suggestible”, déclaraient-ils. Par la suite, un autre rapport avait estimé le quotient intellectuel de la prévenue de 95 points, soit dans la moyenne. 

Ce mardi, c’est le docteur Gauthier Pirson qui s’est présenté à la barre. Il dévoile le profil psychologique de Monique Olivier et selon lui, elle a des “facultés de discernement” et des notions de “bien et de mal”. Il ajoute également que son QI se situe “dans la norme”, ce qui permet “d’exclure une déficience intellectuelle ou mentale et met en avant une responsabilité de Monique Olivier”. 

Monique Olivier : son profil psychologique inquiétant dévoilé par les psychologues

La peur de la mère de Selim Fourniret l’aurait également poussé à la soumission. Monique Olivier a “peur de la solitude” évoque l’expert, ce qui l’aurait poussé à maintenir le lien avec son époux. “La tendance à la soumission” de Monique Olivier s’accompagne d’une fascination à l’égard de Michel Fourniret et de l’environnement masculin”. 

“La peur de se retrouver seule explique la dépendance, c’est pour cela qu’elle n’a jamais quitté Michel Fourniret”, a interrogé le président de la cour d’assises. Une question à laquelle Gauthier Pirson a répondu sans hésitation : “Oui”. “Chez Monique Olivier, les peurs sont multiples, elle s’inscrit dans sa soumission à l’autre. Elle va toujours privilégier le maintien du lien plutôt que de se retrouver seule”. 

À lire également : 

Le manque d’empathie de Monique Olivier face à Estelle Mouzin et les victimes de Michel Fourniret

Jean-Luc Ployé, un autre expert psychologique, qui a étudié le comportement de Monique Olivier, s’est présenté à la barre. Face au juge, il a évoqué le manque de compassion de l’ex-femme de Michel Fourniret pour les victimes de son ex-mari, Michel Fourniret. Un manque d’empathie qui s’expliquerait par le “mécanisme criminel” dans lequel elle serait rentrée. 

“Monique Olivier est restée insensible à la souffrance de ses victimes ?”, a demandé l’avocate des parties civiles. Ce à quoi l’expert a répondu : “Pour ce type de personnage, la victime n’existe pas, elle n’a pas d’histoire, c’est un objet. Monique Olivier n’a aucune compassion par rapport aux victimes. Ils sont totalement pris dans leur mécanisme criminel.”. Le procès de Monique Olivier doit prendre fin le vendredi 15 décembre. Elle n’a toujours pas dévoilé les lieux où les corps de Marie-Angèle Domèce et Estelle Mouzin ont été enterrés.