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Sida : non, une personne traitée ne peut plus transmettre la maladie, même avec un rapport non protégé



Oui, on peut vivre avec le VIH sans présenter de symptômes. Non, le risque ne concerne pas uniquement les jeunes. Oui, le dépistage est essentiel. On ne rappellera jamais assez que le VIH, à l’origine du virus du sida, peut concerner tout le monde. A l’heure actuelle, on déplore encore une méconnaissance de l’épidémie de VIH qui alimente encore les fausses croyances, les peurs irrationnelles et les réactions de rejet envers les personnes séropositives.

Rappelons-le, une personne séropositive sous traitement ne transmet plus le VIH, y compris lors de rapports sexuels non protégés ou d’une quelconque autre manière. Quant à son espérance de vie, elle est semblable à celle d’une personne séronégative. « Cette réalité scientifique est peu connue du grand public », souligne l’association AIDES, première association de lutte contre le sida et les hépatites en France et en Europe, qui souligne que, 40 ans après cette découverte, il y a toujours autant de méconnaissance sur la situation du sida en France.

Top Santé profite de cette date marquante pour faire le point sur le virus et faire taire certaines idées reçues.

VIH et sida : non, ce n’est pas la même chose

Le VIH se transmet par voie sexuelle, sanguine et de la mère à l’enfant. Il s’attaque aux cellules du système immunitaire (lymphocytes T4 ou CD4) et les détruit progressivement. D’abord, asymptomatique, le VIH colonise ensuite complètement l’organisme. Lentement, une réponse immunitaire destinée à combattre le virus se met en place, ce qui entraînera la diminution de la charge virale. Vous pouvez être asymptomatique pendant 2 à 5 ans. Or, par la suite, l’augmentation de la réplication virale, due à l’épuisement du contrôle immunitaire, va provoquer une chute plus rapide des CD4.

Le VIH va alors générer le sida, syndrome de l’immunodéficience acquise. Lors de la phase sida, les défenses immunitaires se sont suffisamment effondrées pour laisser se développer les maladies opportunistes (maladies qui surviennent lorsque le système immunitaire a quasiment disparu). Sans traitement, l’évolution est rapidement mortelle.

C’est uniquement lorsqu’une personne séropositive au VIH développe une de ces maladies caractéristiques qu’on peut dire qu’elle est atteinte du sida.

En France, environ 200 000 personnes vivent aujourd’hui avec le VIH et/ou le sida. Parmi elles, environ 24 000 personnes ignorent leur séropositivité.

Oui, le dépistage doit concerner toutes les personnes qui ont plus de deux partenaires sexuels par an

Le dépistage reste l’une des principales conditions pour mettre fin à l’épidémie de VIH. C’est en ayant connaissance de son statut sérologique qu’une personne séropositive peut agir pour sa santé et celle des autres, en prenant un traitement qui rend sa charge virale si faible qu’elle n’est plus transmissible.

Aujourd’hui, grâce aux traitements, on ne décède plus du sida. Même si des personnes en meurent encore quand le dépistage est bien trop tardif, dans d’autres situations, il est toujours possible de revenir au stade asymptomatique (VIH) avec les traitements.

Le dépistage doit être régulier, mais la fréquence dépend des pratiques. Pour les groupes exposés au moins une fois par an, comme les personnes multi-partenaires (plus de 2 par an), il faudrait se faire dépister tous les 3-4 mois.

Créée en 1984, l’association AIDES réalise des dépistages gratuits partout en France pour permettre aux personnes exposées au VIH d’accéder à un diagnostic et un traitement rapide.

Non, une personne traitée ne peut plus transmettre le sida

On rappelle que le virus se transmet via des rapports sexuels, l’échange des seringues ou de la mère à l’enfant. Les personnes considérées comme exposées aux risques de transmission sont les personnes qui ont des partenaires sexuels multiples, les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, les migrant originaire d’Afrique subsaharienne, les usagers de drogue par voie intraveineuse, les travailleurs du ****, les personnes trans et les détenus (car le milieu carcéral a une forte prévalence du VIH, puisqu’on incarcère les usagers de drogues).

Il est important de rappeler que, qui que ce soit, une personne séropositive sous traitement ne transmet plus le VIH, y compris lors de rapports sexuels non. Son espérance de vie n’est pas réduite (comparée à une personne en « bonne santé »).

Cette réalité scientifique est pourtant peu connue du grand public. AIDES est aussi là pour mettre un terme aux idées reçues et lutter contre la stigmatisation et le rejet des patients séropositifs.

Comme chaque année, la Grande Braderie de la Mode, vente caritative, verse ses bénéfices intégralement à l’association AIDES. Elle a lieu les jeudi 7 et vendredi 8 décembre 2023 de 11h à 19h. En 2023, la Grande Braderie de AIDES souffle ses 30 bougies. Depuis ses débuts, cette vente solidaire a permis de collecter près de 9 millions d’euros pour financer la lutte contre le VIH/sida en Île-de-France & en Provence-Alpes-Côte d’Azur, les deux régions françaises les plus durement touchées par l’épidémie.

Soutenez les actions de AIDES : faites un don sur aides.org



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