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Séraphin Twarhirwa condamné à la prison à vie pour son rôle dans le génocide rwandais


Un tribunal belge a prononcé vendredi une condamnation à perpétuité à l’encontre de Séraphin Twarhirwa, un ancien chef de milice rwandais, pour son rôle dans de nombreux meurtres et viols commis lors du génocide de 1994. Twarhirwa, âgé de 66 ans, a été reconnu coupable de sa participation active ou de sa supervision des atrocités brutales perpétrées par les miliciens Hutu Interahamwe à Kigali, ciblant à la fois les Tutsis et les Hutus modérés il y a trois décennies.

Le tribunal a également prononcé un verdict de culpabilité à l’encontre d’un second accusé, Pierre Basabose, ancien proche collaborateur du feu Président Juvenal Habyarimana. Basabose a été reconnu coupable de « génocide » et de « crimes de guerre » pour avoir soutenu financièrement la milice. Malgré sa condamnation, ce septuagénaire atteint de démence sénile incurable et incapable d’assister aux audiences a été exempté de prison pour raisons de santé.

Le procès des deux hommes s’est déroulé en Belgique, où ils ont été arrêtés en 2020 alors qu’ils vivaient en exil. Il s’agissait du sixième procès en Belgique lié au génocide rwandais de 1994. La Belgique, qui a gouverné le Rwanda moderne pendant la période coloniale, entretient une importante diaspora rwandaise.

En seulement 100 jours, le génocide, qui a débuté avec l’abattage de l’avion d’Habyarimana le 6 avril 1994, a abouti à l’extermination impitoyable d’environ 800 000 Tutsis et Hutus modérés.

Cette condamnation récente en Belgique fait suite à une affaire similaire en France, où l’ancien médecin Sosthene Munyemana a été condamné à 24 ans de prison pour son implication dans le génocide.

Tant Twarhirwa que Basabose ont vigoureusement contesté les accusations tout au long de leur procès de deux mois. Les avocats de la défense ont annoncé leur intention de faire appel du verdict.

Michele Hirsch, avocate représentant les proches des victimes, s’est dite satisfaite du verdict. « Les juges ont considéré que les viols de masse perpétrés par Twarhirwa faisaient partie du génocide », a-t-elle déclaré à l’AFP.

Cependant, l’avocat de la défense Vincent Lurquin a soulevé des préoccupations concernant la coopération judiciaire entre la Belgique et le gouvernement rwandais dirigé par le Président Paul Kagame. Lors du procès, Lurquin a souligné que les enquêteurs belges s’étaient largement appuyés sur l’audition de témoins issus d’un processus engagé par les autorités rwandaises à Kigali au début des années 2000.





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