Cameroun

Sangmelima : un Camerounais résident en Suisse séquestré, brutalisé et escroqué par la police


L’agression policière survenue récemment à Sangmelima a suscité de vives inquiétudes quant au comportement des forces de l’ordre dans cette région. Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, un Camerounais résidant en Suisse a été victime de cette agression alors qu’il était en escale dans la capitale du département du Dja et Lobo en partance pour une virée touristique à Dzoum.

Selon les témoignages, la situation a dégénéré lorsque la police a fait irruption dans une buvette où le citoyen se trouvait avec des amis. Les agents ont demandé les cartes d’identité à tous les présents, ce qui semblait être une procédure de routine pour assurer la sécurité. Cependant, la victime, qui était arrivée au Cameroun la veille, avait plusieurs cartes, dont certaines étaient liées à sa résidence en Suisse. Malheureusement, sa carte nationale d’identité camerounaise n’était plus valide. Face à cette situation, un policier de la patrouille, connu sous le nom de Doble, a décidé d’embarquer la victime pour défaut de carte nationale d’identité.

Ce qui est encore plus préoccupant, c’est que les policiers semblaient être sous l’influence de l’alcool lors de l’incident. Un ami de la victime a même été contraint de donner une somme d’argent pour calmer la situation. L’inspecteur Essama, chef de poste, qui n’était pas impliqué dans la patrouille, a été surpris par la brutalité de ses collègues et par le motif invoqué pour justifier l’arrestation.

Malheureusement, il semble que ce ne soit pas un incident isolé. La police de Sangmelima a déjà été impliquée dans d’autres cas de violence policière, notamment à l’encontre de militants du MRC au mois d’août dernier. Certains ont tenté de justifier ces actes en raison de l’appartenance politique des victimes, mais il est important de souligner que cela ne devrait en aucun cas justifier de telles humiliations. La victime elle-même a rappelé qu’elle était trésorière d’une sous-section du RDPC en Suisse, un parti politique bien établi, et qu’elle ne méritait pas un tel traitement, même dans le village du président de la République.

Il est essentiel que le haut commandement de la police prenne des mesures fermes à l’encontre de ces agents qui agissent en violation des principes et du rôle de la police. La confiance du public envers les forces de l’ordre est primordiale pour maintenir la paix et la sécurité dans la société. Des enquêtes approfondies doivent être menées afin de déterminer les responsabilités et de garantir que de tels incidents ne se reproduisent plus à l’avenir.

Il est également nécessaire de renforcer la formation des agents de police afin de promouvoir le respect des droits de l’homme et des procédures légales. Les abus de pouvoir et les comportements violents ne doivent pas être tolérés au sein des forces de l’ordre. Les citoyens doivent pouvoir faire confiance à la police pour assurer leur sécurité et leur protection, et il est du devoir des autorités de veiller à ce que cela soit respecté.

L’agression policière à Sangmelima est un exemple troublant du comportement inapproprié de certains agents de police. Il est impératif que des mesures soient prises pour remédier à cette situation et pour rétablir la confiance entre la police et la population. La sécurité et le respect des droits de l’homme doivent être les priorités absolues de toutes les forces de l’ordre.



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