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Révélations sur l’état des routes au Cameroun : défis et priorités du gouvernement pour 2024


Le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, a présenté le Programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour l’exercice 2024 à l’Assemblée nationale le 30 novembre 2023. Lors de cette présentation, le bilan des secteurs d’activités pour l’année en cours a été évoqué, mettant en lumière les défis et les objectifs à venir, notamment dans le domaine crucial des travaux routiers.

Un constat alarmant émerge concernant les travaux routiers : sur les 700 km de nouvelles routes bitumées initialement prévues pour l’année en cours, seuls 209 km ont été achevés à ce jour, représentant à peine 30% de l’objectif fixé. Cette situation soulève des interrogations quant à la possibilité de combler ce déficit de près de 500 km avant la fin de l’année.

Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre en charge des Travaux publics, affirme que malgré ces chiffres inquiétants, seuls des travaux résiduels restent à réaliser et se montre confiant quant à la possibilité de dépasser les objectifs fixés. Actuellement, sur les 121 873,93 km du réseau routier camerounais, près de 41,14% sont en mauvais état, soulignant l’importance de cette problématique pour le pays.

Si les prévisions se concrétisent, le Cameroun clôturera l’année 2023 avec environ 10 553,78 km de routes bitumées, soit une progression de 6,76%. Pourtant, cela représenterait seulement environ 15% du réseau bitumé total, un chiffre loin des 8,11% actuels.

Malgré l’importance accordée au ministère des Travaux publics avec une augmentation budgétaire significative pour 2024, des voix s’élèvent pour réclamer davantage de moyens financiers. L’accroissement exponentiel du réseau routier (passant de 55 000 km en 2010 à plus de 121 000 km en 2023) nécessite des ressources supplémentaires pour l’entretien et la maintenance, actuellement plafonnées à 45 milliards de Fcfa.

Le ministre Nganou Djoumessi pointe également du doigt les faibles performances des entreprises contractuelles et les contraintes financières internationales qui entravent l’exécution des projets. Le Cameroun, malgré des investissements et soutiens financiers extérieurs, fait face à des défis conséquents pour améliorer son réseau routier.

Dans ce contexte, les appels à davantage de ressources et à une gestion plus efficace des projets routiers sont pressants pour répondre aux besoins d’une infrastructure routière de qualité, essentielle au développement socio-économique du pays.





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