Réseaux sociaux : Facebook, Messenger, WhatsApp et Instagram victimes d’une panne voici les détails

Les applications Facebook, Messenger, WhatsApp et Instagram ne fonctionnent plus depuis la fin de l’après-midi ce lundi. Le site internet Downdetector, dont l’activité consiste à comptabiliser les messages d’alertes relayés par les utilisateurs, dit avoir collecté plus de 50.000 rapports d’erreur concernant Facebook et Instagram, un chiffre qui ne reflète pas le nombre exact de dysfonctionnements, des millions d’utilisateurs dans le monde pouvant être impactés.

Facebook n’a pas immédiatement pu expliquer l’origine de la panne, ni donner une estimation de temps avant un retour à la normale. « Nous sommes au courant que certaines personnes ont du mal à accéder à nos applications et produits. Nous travaillons à un retour à la normale le plus rapidement possible et nous présentons nos excuses pour ce désagrément », a tweeté Andy Stone, un porte-parole du réseau social.

Sur Twitter, les utilisateurs ont abondamment commenté l’événement avec humour.

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Le choix du « profit plutôt que la sécurité »

Cette panne survient alors que la plateforme aux près de trois milliards d’utilisateurs mensuels traverse l’une des pires crises de son histoire. 

Dans un article publié mi-septembre, le Wall Street Journal a révélé que l’entreprise effectuait des recherches sur son réseau social Instagram depuis trois ans pour en déterminer les effets sur les adolescents. Les études évoquent notamment les liens entre le mythe du corps féminin idéal véhiculé par de nombreux contenus sur les réseaux et les risques pour la santé mentale des adolescentes complexées.

Les journalistes américains se sont appuyés sur les informations d’une ancienne ingénieure chef de produit chez Facebook devenue lanceuse d’alerte, Frances Haugen. Avant son départ de l’entreprise, en mai, cette dernière avait emporté avec elle de nombreux documents issus de recherches internes à l’entreprise.

Dans un entretien diffusé par la chaîne CBS dimanche, Frances Haugen a accusé le groupe de « (choisir) le profit plutôt que la sûreté » de ses utilisateurs. La lanceuse d’alerte est aussi revenue sur le scrutin présidentiel américain de novembre 2020, quand Facebook avait modifié ses algorithmes pour réduire la diffusion de fausses informations. Selon elle, « dès que l’élection a été terminée », le groupe les a reconfigurés comme avant, « pour donner la priorité à la croissance plutôt qu’à la sûreté ».

Frances Haugen doit être interrogée mardi par les élus américains lors d’une audition consacrée à l’impact de Facebook et Instagram sur les jeunes utilisateurs, une semaine après une longue séance de questions des sénateurs adressées à Antigone Davis, responsable de la sécurité et de l’enfance au sein de la firme.