Réduction drastique des postes de contrôle au Cameroun : un pas de géant pour faciliter le transit vers le Tchad et la RCA

Le gouvernement camerounais a récemment pris des mesures significatives pour résoudre les problèmes rencontrés par les transporteurs opérant sur les corridors Douala-Ndjamena et Douala-Bangui. Les nombreuses récriminations des professionnels du transport ont conduit à une réduction significative du nombre de postes de contrôle, une avancée majeure visant à faciliter les échanges commerciaux par voie terrestre entre le Cameroun, la République centrafricaine (RCA) et le Tchad.

Selon les informations divulguées par le ministre camerounais des Transports, Jean Ernest Ngallé Bibéhé, lors de la cérémonie d’ouverture du 4ème forum tripartite Cameroun-Tchad-RCA sur le transit des marchandises par les ports de Douala et de Kribi, le nombre de postes de contrôle du côté camerounais a été réduit de manière significative, passant de 136 en 2021 à environ 29 en 2023. Cela représente une diminution considérable de 78% de ces barrières qui ont souvent été critiquées pour être des points de corruption.

Les corridors Douala-Ndjamena et Douala-Bangui sont vitaux pour le commerce entre le Cameroun, la RCA et le Tchad, les deux derniers pays n’ayant pas d’accès direct à la mer. Les marchandises transitent par les ports camerounais de Douala et de Kribi, puis sont transportées par voie terrestre jusqu’à Ndjamena et Bangui. Cependant, les transporteurs ont longtemps dénoncé les tracasseries et la corruption aux nombreux postes de contrôle.

Le coût financier de ces contrôles abusifs a été particulièrement élevé. Selon un rapport de 2018, il existait environ 120 postes de contrôle sur le corridor Douala-Ndjamena, et chaque voyage impliquait des paiements importants aux agents de contrôle, que les camionneurs soient en règle ou non. La réduction drastique de ces postes de contrôle est une réponse positive aux préoccupations des transporteurs, et elle vise à simplifier et à rendre plus efficient le transit des marchandises dans la région.

Cette initiative est saluée comme un pas de géant vers la facilitation du commerce régional, encourageant les échanges économiques entre le Cameroun, la RCA et le Tchad. Elle contribuera également à améliorer la réputation des corridors, stimulant ainsi le développement économique dans la région.