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Rapport sur la compétitivité économique au Cameroun : le solde des échanges de services plombe l’économie


Le dernier « Rapport sur l’état de la compétitivité de l’économie camerounaise en 2022 » souligne un déficit de -617 milliards de Fcfa dans le solde des échanges de services. Comparé à l’année précédente (à -343,7 milliards de Fcfa), ce chiffre s’est creusé de 273,3 milliards de Fcfa en glissement annuel. Le Minepat indique que ce creusement est principalement dû aux services de transport de marchandises, liés à une augmentation des importations de biens acheminés par des compagnies étrangères.

Ce déficit interpelle sur la compétitivité des compétences nationales et sur l’utilisation des compétences locales pour des travaux techniques. Le rapport révèle que près de 1 000 milliards de Fcfa ont été dépensés par le secteur privé pour importer des services d’assistance technique étrangère sur une période de 5 ans (2017-2022), soit en moyenne 200 milliards de Fcfa par an. Ceci, malgré les charges existantes pour le personnel et le fonctionnement, et malgré les sollicitations constantes des pouvoirs publics.

Le secteur public n’est pas épargné par cette importation de services. Selon les « Comptes nationaux » de l’INS, le gouvernement a dépensé 158,7 milliards de Fcfa (+11,3%) au 2e trimestre 2023 pour importer des services.

Cette dépendance aux services étrangers pourrait être liée à la problématique de la formation professionnelle au Cameroun. Le manque de personnel qualifié dans certains domaines conduit souvent à recourir à l’expertise extérieure, engendrant des coûts considérables.

Pour améliorer cette situation, le gouvernement a lancé la transformation de 288 sections artisanales rurales et ménagères en centres de formation modernes. Les pouvoirs publics misent sur les recettes des frais de visas appliqués aux travailleurs étrangers pour financer ces réformes. Cependant, la réforme introduite par la loi de finances 2023 est actuellement en débat au parlement. Le patronat demande la révision de cette mesure instituant des frais de visa, soulignant que seuls 4 milliards de Fcfa (28%) sur les 14 milliards de Fcfa visés en 2023 ont été récupérés jusqu’à présent, selon le Ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop).





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