« Quand arrêteront-ils cette idée stupide ?

Le président de l’ECA, Al Khelaïfi, a dirigé la réunion du conseil d’administration de l’organisation, qui a eu lieu ce mercredi au Metropolitano. Il a mentionné sa récente rencontre avec Joan Laporta lors de la Ligue des Champions.

L’Association européenne des clubs (ECA) a réalisé une réunion importante de son Conseil d’administration ce mercredi au Metropolitano, présidée par Miguel Ángel Gil Marín, PDG de l’Atletico Madrid et membre actif de l’ECA. Lors de cette session, l’ECA a également accueilli Javier Tebas, le président de LaLiga, comme participant au Comité. L’association célèbre une étape majeure avec désormais 620 clubs membres, représentant une augmentation de 125%. Depuis le début de la saison actuelle, 266 nouveaux clubs ont adhéré à l’ECA.

Nasser Al-Khelaïfi, le président de l’ECA, a exprimé son enthousiasme lors de la réunion, déclarant : « C’est un moment extraordinaire pour notre expansion rapide et notre évolution positive. Cela confirme que l’ECA est une entité dynamique, démocratique, représentative et inclusive. Lorsque j’ai pris la présidence, l’ECA comptait 274 clubs ; aujourd’hui, nous en comptons 610. L’unité est notre force principale, marquant une nette différence par rapport à l’époque du G-14 ».

Lors de sa réunion à Madrid, l’ECA a démontré sa puissance en tant que principale organisation de clubs européens, travaillant en collaboration étroite avec l’UEFA et la FIFA. Nasser Al Khelaïfi a exprimé sa fierté face à des défis tels que la Super League, soulignant l’ouverture de l’ECA : « La porte reste ouverte pour les clubs qui ne sont pas membres de l’ECA. La Super League n’existe pas. Lorsqu’ils réaliseront cela, ils seront les bienvenus à nous rejoindre. Nous les avons affrontés en quart de finale de la Ligue des champions, la compétition de clubs la plus prestigieuse au monde. C’est le meilleur système en place. Ils peuvent ne pas être entièrement satisfaits, mais ils participent, reconnaissant l’importance de cette compétition. Ils sont conscients que c’est la compétition majeure. Nous espérons qu’ils en prennent pleinement conscience. La porte est toujours ouverte, et nous maintenons le dialogue avec la FIFA et l’UEFA. »

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Le dirigeant de l’ECA a partagé, lors d’une interview exclusive avec plusieurs médias espagnols dont Diario AS, ses réflexions exprimées à Joan Laporta suite à leur récente rencontre, au lendemain du match européen entre le PSG et le FC Barcelone. « De nombreux événements, comme la Coupe du Monde des Clubs, se déroulent actuellement. C’est une excellente compétition pour les clubs européens, y compris pour ceux qui ne participent pas aux compétitions européennes. Tout cela se fait sans la participation des membres de la Super League. Nous ne nous arrêterons pas et nous n’attendrons pas. Je tiens à souligner que la gouvernance du football continue et nous en sommes très heureux et fiers.

L’unité observée au sein de l’ECA est remarquable. Nous sommes donc tous très fiers et continuerons de travailler sur ces questions. Lorsque j’ai rencontré Joan Laporta, je lui ai demandé : ‘Quand allez-vous abandonner cette stupide idée de la Super League ?’ J’espère qu’il y mettra fin bientôt. Et vous savez, les autres suivront également. J’en suis certain, car cela n’a aucun sens. »

Nasser Al Khelaïfi a exprimé sa satisfaction concernant la participation de Javier Tebas à la réunion du conseil d’administration, soulignant l’importance de l’amélioration continue de la ligue : « Je suis heureux de voir que toute la ligue progresse. Nous sommes les clubs qui la composent et il est crucial que les ligues en prennent conscience. Les conflits en Espagne ne profitent à personne, ils sont préjudiciables à tous. J’espère que les acteurs du football espagnol trouveront un terrain d’entente. Cela profitera également au football européen.

De plus, je suis fier que deux clubs espagnols, l’Atlético et la Real Sociedad, soient membres du Conseil de l’ECA, ce qui témoigne de l’importance de la ligue espagnole et de ses clubs. » Miguel Angel Gil Marín, de l’Atlético, ajoute : « En Espagne, nous discutons beaucoup, mais hors de nos frontières, la Super League est une affaire conclue. Ce que l’ECA, l’UEFA et les ligues européennes cherchent à faire, c’est de sauvegarder la structure existante. Fermer la porte des compétitions à certains clubs, c’est briser les rêves de nombreux acteurs. »

L’ECA se réjouit de ses relations solides avec l’UEFA, et les nouvelles compétitions européennes qui débuteront la saison prochaine sont vues comme un grand défi. Charlie Marshall, le directeur général de l’ECA, a souligné l’impact financier significatif de ces changements : « Pour le prochain cycle, nos revenus passeront de 3,5 milliards à 4,4 milliards d’euros, et nous augmenterons le taux de solidarité de 7 % à 10 %. Ces 10 % bénéficieront aux clubs qui ne participent pas aux compétitions. Cela représente en réalité une hausse de 7,074 % de la solidarité pour les divisions inférieures, comme les troisièmes ou quatrièmes divisions.

C’est donc une augmentation notable de la solidarité. Il ne s’agit pas uniquement des grands clubs. Il est crucial que tout l’écosystème, des plus petits aux plus grands clubs, en passant par ceux de taille moyenne, en profite. En août de la prochaine saison, nous lancerons les nouvelles compétitions de clubs de l’UEFA, et les plus grands bénéficiaires du modèle de revenus de l’année prochaine seront les clubs qui n’y participent pas. La plus grande croissance du modèle bénéficiera à ces clubs, car nous reconnaissons tous que le football européen est vaste et profond. Cela a un impact sur toute la pyramide du football. »