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Pourquoi Pastef doit se chercher un plan B


La Cour suprême a rendu son verdict tant attendue sur le recours de l’État contre la décision du juge Faye concernant la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales. Elle casse ce jugement et renvoie les parties devant le Tribunal de grande instance de Dakar pour un autre procès qui prolonge ainsi le suspens autour de la participation ou non du leader de Pastef à la prochaine présidentielle.

Depuis quelques mois, la bataille juridique autour de la participation ou non de Sonko à la présidentielle fait fureur. Entre les services du ministère de la justice qui veulent mettre hors-jeu le plus redoutable opposant et les conseils de celui-ci, les procès se multiplient et ne semblent pas finir. Ce 17 novembre, étaient attendus deux décisions sur l’avenir du maire de Ziguinchor puisque parallèlement à la Cour suprême sénégalaise, la Cour de justice de la Cédéao devait se prononcer sur la légalité de la dissolution du parti Pastef. In fine, aucune des deux décisions ne fait véritablement l’affaire de l’opposant.

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Ousmane Sonko n’obtient pas un verdict favorable devant la Cour suprême. Cette dernière casse le jugement rendu par le juge Faye et renvoie le dossier devant la Cour de Dakar. On est comme pris dans un cycle sans fin, l’arbitre du match n’ayant pas encore donné le sifflet final alors qu’on se croyait aux dernières minutes de la prolongation. La Cour suprême, ultime instance dans la chaîne juridictionnelle, refile ainsi la patate chaude à une chambre dont les décisions sont aussi cassables. En effet, le tribunal de Dakar rend des décisions qui sont susceptibles de recours devant la cour suprême encore une fois. S’il rend donc une décision en faveur de Sonko, les conseils de l’État peuvent se pourvoir en cassation. Et le cycle reprend.

C’est pourquoi le Pastef doit se rendre compte de l’évidence et mettre en branle leur plan B qu’ils ont sûrement déjà peaufiné. Ces procès à n’en finir pourraient être de vraies diversions si l’on sait que les parrainages s’arrêtent le 17 décembre prochain. Le temps restant pour faire le travail ne dépasse pas un mois, et le boulot sur le terrain n’est pas gagné d’avance vu les nombreux obstacles qui pourraient survenir. Face à une machine étatique qui broie tout adversaire sur son passage, se borner à une seule et unique option c’est anticiper sa disparition. Et à moins de sortir leur jocker, au singulier ou au pluriel, les dès peuvent être tout simplement pipés avant même le 25 février 2024.

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