à la uneCultureInternational

Pourquoi les pharmacies seront certainement fermées le 30 mai 2024 ?


C’est un commerce essentiel pour la plupart des Français. Pourtant, le 30 mai prochain, ils pourraient être nombreux à trouver porte close. Car la colère gagne les pharmacies de l’Hexagone. À l’appel d’un syndicat, une journée de mobilisation est prévue pour la fin du mois. Et les raisons du mécontentement sont multiples au sein de la profession.

C’est l’union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo) qui a lancé un appel à la grève avec la « fermeture de toutes les officines«  de France. C’est ce qu’a indiqué l’organisation dans un communiqué de presse publié sur son site le jeudi 18 avril dernier. Et visiblement, la mobilisation promet d’être massive d’après l’association qui défend « une approche moins commerciale (…) et orientée vers les besoins en santé de la population. »

De nombreuses pharmacies devraient être fermées le 30 mai prochain

« En février dernier, 89 % des pharmaciens se sont déclarés favorables à la stratégie de mobilisation en trois étapes proposée par l’Uspo : pétition auprès des patients, grève des gardes puis fermeture de l’officine. », indique ainsi l’Uspo. Une journée de grève des pharmacies de garde est donc prévue en amont pour le week-end de la Pentecôte du 18 au 20 mai 2024.

Il y a plusieurs raisons à cette grogne qui a gagné les officines de l’Hexagone. En premier lieu, il s’agit de mettre en avant le fait que « la pharmacie d’officine est la seule profession à ne pas avoir bénéficié d’une revalorisation économique de l’assurance maladie depuis 2022. » Et cela malgré le contexte de forte inflation qui a marqué ces deux dernières années.

Un pharmacien donne des conseils à une cliente

crédit photo : Shutterstock Un pharmacien donne des conseils à une cliente

Les pénuries de médicaments sont nombreuses dans les pharmacies

Le plan d’économies prévu par le gouvernement n’incite pas à l’optimisme. Il devrait d’ailleurs impacter encore un peu plus l’enveloppe prévue pour les pharmacies, comme le souligne le syndicat. Mais ce n’est pas tout. L’inquiétude est grande face aux pénuries de médicaments qui ont été nombreuses en 2023. La situation ne s’arrange pas « malgré les annonces de la ministre de la Santé ».

Le syndicat souhaite que le gouvernement fasse pression sur les laboratoires pour obliger ces derniers « à libérer les stocks de médicaments ». Il désire également plus de transparence. Et il précise que les professionnels consacrent beaucoup de temps pour aider les patients dont la prescription est en rupture. « Les pharmaciens passent près de 12 h par semaine en moyenne pour trouver des solutions alternatives. »

franceinfo.

Un pharmacien devant une étagère de médicaments

crédit photo : Shutterstock Un pharmacien devant une étagère de médicaments

Enfin, le projet de vente en ligne de médicament ne passe pas. Le rapport du député Renaissance Marc Ferracci cristallise toutes les tensions. Celui-ci souhaite déréglementer certaines professions libérales dont les activités des pharmacies. Un vrai danger selon le responsable de l’Uspo. « Si on met des plateformes, il n’y aura plus de sécurisation du circuit du médicament comme on l’a dans les officines. », a-t-il déclaré. On l’aura compris, le malaise est profond.





Source link

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp